Partout où je vais

Partout où je vais.


Partout où je vais, elle m’accompagne...
Epousant mes humeurs, toujours elle m’apaise ;
Elle a fait mes croisades et mes campagnes
Brûlé dans mes enfers, fleuri dans la glaise.

En réfutant les dogmes, elle s’est déchirée
En portant mon drapeau, en épousant ma foi
En rejetant la sienne elle fut excommuniée,
Qu’importe, j’étais son demi-dieu, je le crois.

Par l’autre, nous sommes sans conteste vivants
Liés aux vibrations et autres sensations ;
Profondément unis, comme deux vrais amants
Qui dressent le bûcher de leur condamnation.

Bien que l’âme et le corps soient aux flammes livrées,
Nous survivrons bien sûr à ces inquisitions
Car demeure en nous la liberté de penser :
En ces chemins secrets vient la résurrection.

Elle est un bonheur qu’on ne saurait partager
Avec ses doigts de fée qui savent nous bercer
Tu peux marcher tranquille aux hasards de ta vie
Elle chantera pour toi de belles mélodies.

Elle n’est pas, elle n’a pas les traits d’un visage
Mais cependant elle est mon amie fidèle
Elle n’est pas, ne joue pas de ses avantages
Cependant elle est ma force essentielle.

Pierre WATTEBLED- le 3 janvier 2013.

Douceur du soir.

Douceur du soir
Ruisselle,
Sautillante cascade
Sur la pierre moussue,
Rai de lumière
Au regard d’une loutre
Comme un cri
Exige du silence.
L’âme pleine
De vide,
Les esprits abandonnent
Cette folle rumeur
Où décline l’espoir,
Sa soif de lumière,
Avant que l’ombre s’accomplisse ;
Sous les frondaisons déjà
Elle baisse ses paupières
Immatérielles…
Je perçois les frissons de ses rivières :
J’en deviens l’océan
Qui la berce.
Douceur du soir
Nous allons dormir
Ensemble
Sous les bouleaux
Qui tremblent,
Oubliant les chutes
Et leur fracas.

Pierre WATTEBLED- 7 février 2013.

1er texte
Un hymne à la femme, ta femme?
En tous cas un moment de lecture très plaisant!

Merci pour le partage

Tof

2eme texte

Une île que tu décris ici il me semble!
Un autre amour, celui de la terre.

Merci encore une fois

Tof

quel plaisir de te retrouver ici Pierre toujours cette plume qui vogue , un très joli texte

Bonjour,
J'ai bien aimé les deux texte que vous partagez.
Comme il y en a deux, j'ai envie de les comparer et je dirais que dans le premier, j'ai aimé mon ressenti de puissance, de force guerrière. Dans le second, j'ai aimé m'apaiser de la première lecture.

Merci

Dans le premier texte je n'ai pas saisi véritablement qui te suivait ainsi partout... est-ce la foi, est-ce la vie, est-ce la confiance. Une multitude de possibilités qui rend ou donne à ce poème encore plus de force, une force tranquille et sereine.
J'ai bien aimer.
Merci pour le partage

Dépaysement total dans le second poème et dans la douceur du soir. Un sentiment là encore serein, se dégage de ta plume et c'est fort agréable à lire en ce lundi matin.

Merci à toi pour le partage et excellent journée.

waouh pas de mots pour le premier

pagnolesque a écrit:

Dans le premier texte je n'ai pas saisi véritablement qui te suivait ainsi partout... est-ce la foi, est-ce la vie, est-ce la confiance. Une multitude de possibilités qui rend ou donne à ce poème encore plus de force, une force tranquille et sereine.
J'ai bien aimer.
Merci pour le partage

Bien sûr le trésor est caché ! Non, il s'agit de la liberté de penser. Merci pour la lecture et le commentaire. Amitiés.

Dans le premier texte, je me suis posée la même question que Pagnolesque.

Je te suis sans réserve dans le second texte, ce passage en particulier

Citation :

J’en deviens l’océan
Qui la berce.
Douceur du soir
Nous allons dormir
Ensemble
Sous les bouleaux
Qui tremblent,
Oubliant les chutes
Et leur fracas.

Tofka, merci pour ces deux commentaires sympathiques.
Je ne refuse pas cette île que tu vois, au fond nous recherchons tous une île, faute de trouver mieux dans l'espace. Il nous semble qu'elle nous appartient en propre. Bon, il s'agit d'un lieu, rivage imaginaire, si accueillant et rassurant qu'on se l'approprie.
Amitiés.

Pierre Wattebled a écrit:

pagnolesque a écrit:

Dans le premier texte je n'ai pas saisi véritablement qui te suivait ainsi partout... est-ce la foi, est-ce la vie, est-ce la confiance. Une multitude de possibilités qui rend ou donne à ce poème encore plus de force, une force tranquille et sereine.
J'ai bien aimer.
Merci pour le partage

Bien sûr le trésor est caché ! Non, il s'agit de la liberté de penser. Merci pour la lecture et le commentaire. Amitiés.

Il est des lieux tels des instants de grâce que nous ne quitterions plus.
Amitiés. Pierre

2 lectures agréables dans des styles très différents.

Le premier plus structuré a beaucoup de force, le deuxième apporte un souffle de liberté.

Merci du partage

Merle Bleu

Merci...

Pour moi, un peu rebelle, l'écriture en ces différents styles doit toujours décliner la liberté. Sans elle, pas d'innovation possible et le verbe devient sclérosé tandis que notre belle langue permet toutes les nuances et toutes les audaces. Mon seule exigence étant de perfectionner toujours davantage l'orthographe.
Amitiés.
Pierre