La Divine Mesure

Superpositions en palimpsestes au calque
Du chaos de la nature décomposé,
Où luit, cœur d’un œuf philosophal l’orichalque,
En ce creuset minéral, l’or recomposé,
Dissolu de la boue, coagule son sang.
Et le désir circule en souffle tournoyant
De l’organisme aurifère, cristallisé.
De la terre alchimique, argile ocre égyptien,
Dont fut façonné à la main d’étoile Adam,
Les pleurs s’imprègnent, perlés d’un soleil chtonien
Qui perce sur les dents d’un démon souterrain.

Joël Gissy
www.joelgissy-poesie.com

Je préfère tout de même "bronze" à "orichalque", c'est un avis purement personnel au niveau de la sonorité du mot. Après ça ne colle pas avec la rime, et faire rimer "bronze"… à part avec "onze", je ne vois pas mdr

Faire fondre l'orichalque pour retrouver l'or qu'il imite… l'image est sympathique en effet. Enfin, l'orichalque je doute qu'il contienne de l'or. C'est un alliage de cuivre et de zinc imitant l'or, donc peut-être qu'à première vue on retrouve de l'or, mais de l'or pur, si on fait des analyse, je ne pense pas. M'enfin, cela nous amène à la réflexion car, derrière toute apparence humaine, décomposée ou cachée derrière un masque (ou un alliage de bronze inexpressif), on peut se trouver surpris en trouvant de l'or !
"De l’organisme aurifère" => j'explique cela de la même façon ; un corps de bronze en apparence, à l'intérieur plein de qualités cachées, de l'or.

"Les pleurs s’imprègnent, perlés d’un soleil chtonien
Qui perce sur les dents d’un démon souterrain."
Pour ces deux vers je n'en ai pas saisi le sens. Enfin, je n'arrive pas à l'interpréter, ou à en tirer quelque chose de… cohérent, qui tienne la route. Un terrible soleil… un soleil noir, ou un soleil de glace… le démon souterrain, j'ai pensé au Balrog du SDA avec son fouet et sa bouche de feu (oui, j'assume ma référence au Seigneur des Anneaux mdr).

Ce fut une lecture intéressante et je trouve intéressant de se plonger dans ton vocabulaire très… recherché, peu commun !

Bonne continuation !

Bonjour Joël,

Je viens justement de commenter "Les soupirs de l'Archée",
Qui semble se rapprocher de ce sujet présent, où je pense qu'il est question
de la Pierre Philosophale -

Mais je reviendrais, plus tard, avec de meilleurs éléments (après recherche, évidemment)
Par ailleurs, sur mon poème, je vous ai fait une réponse, pour
Tannhäuser, et ce que j’appellerai le Chant des Sirènes.

A plus,

une plume étrange mais si belle à la lecture j'avoue parfois pataugé dans tes écrits que j'ai du mal à comprendre mais j'aime bien

En fait, je faisais référence à l'orichalque des Anciens, le métal mythique de l'Atlantide dont parle Platon.

Alors,
Si Platon est dans le coup c'est moins ésotérique qu'on ne le pense.
Il reste le mystère de l'Atlantide...

A plus

Je te laisse Platon Evelyne ^^ Il m'a charmé en disant que, pour être beau physiquement, il fallait d'abord être beau mentalement, et j'ai bien aimé cette vision des choses, mais son mythe de la caverne m'a totalement perdu haha

Trouver la Lumière sous terre... VITRIOL

Encore une idée parallèle, comme nous disions.

Mais chez Platon, c'est aussi comme "Nolite mittere margaritas ante porcos."