Serre moi

Tout autour je dénombre
Ces milliards d'ombres
Vivotant par delà les tumultes
Virevoltant en haut des catapultes

Des armes et des mots
Les vacarmes de nos sanglots
Désarme les démos,
Les larmes de nos vieux os

Voici l'histoire d'un homme
Travaillant sept jours sur sept
Un exutoire se nommant rhum
Allégeant sa servile tête

Quatorze heure par journée
À sourire comme un béat
Et compter les liasses de billet
D'empire qu'il ne connaîtra pas

Alors on force un peu sur la bouteille
On pense oublier cette garce de vie
Mais à chacun de tes réveils
Tu te lève et pleure devant cette infamie

Alors sert moi sert moi
Un autre verre de surcroit
Whisky serre moi serre moi
Toi l'ami de feu, de foi

Voici l'histoire d'un milliardaire
Pensant que le monde lui appartient
Surdoué en manipulation et affaires
Ne buvant la lie que lorsque son verre est plein

Que faire lorsqu'on possède
Tout ce qui est solide et artificiel
Lorsqu'il te manque cet intermède
Capable de subtiliser ton fiel

Alors tu goûtes au liqueur prolétaire
Te saoule pour mieux te débarrasser
De ta peine et à ta femme imaginaire
Tu promet d'être un mari parfait

Alors sert moi sert moi
Une autre bière de surcroit
Tequila serre moi serre moi
Toi la femme de feu, de foi

Voici l'histoire de l'homme de rue
Le voyageur, l'Ulysse moderne
À la recherche d'un passé vécu
À l'abri de ses maudites cernes

Son fidèle compagnon Odyssée
L'accompagne dans ses méandres
Équipier d'un capitaine mutiné
Prêt à tout pour faire tonner les esclandres

Alors pour te donner des idées
Tu bois le vin et les bouteilles
Bon marché et enclin à te réchauffer
Tu rêve de devenir aussi fort qu'une teille

Alors sert moi sert moi
Une Maximator de surcroit
Amsterdam serre moi serre moi
Toi la femme de feu, de foi

Voici l'histoire d'un jeune garçon
N'ayant pas foi en l'avenir
Préférant éviter les leçons
Et vivre de ce qu'il soutire

Pas de diplôme ni de motivation
Un appart', une télé, une console
Un quotidien digne d'une récréation
Un squelette fier d'être l'as de la picole

Alors pour bien niq*** la société
Tu bois à en vomir
Histoire de vider tes anxiétés
Et essayer de croire en l'avenir

Alors sert moi sert moi
Un cimetière de surcroit
Vodka serre moi serre moi
Toi la femme de feu, de foi

bon ici c'est pas vodka, mais cognac schweppse...
J'ai aimer lire ces histoires, même si le thème n'est pas facile a aborder.
merci pour le partage

A défaut de niq*** tu aurais pu mettre bluffer ce qui est, sans être poétique, plus passable.
Même commentaire que pour l'autre poème.

Joaquim,

Ce n'est pas mal vraiment. Dommage qu'il soit long.
Persiste, essaye de faire plus court, déjà cela sera une étape - Je suis sure que tu as
le potentiel, et que petit à petit, tu vas nous faire de supers écrits.