Coquillage.

Comme il frissonne et s’envole le sable
Débris de vies éparses éparpillés au vent
Comme il s’en va et vit ici pourtant
Elle est éteinte et frôle le temps qui tremble.

Elle a les cheveux gris et les plis de la vie
Les plis de l’eau qui gronde et qui ondoie encore
Tout contre la lumière que son visage arbore
Mais elle est éteinte plus que n’importe qui

Elle est comme le lys et la fraise sauvage
Qui sentent sur eux glisser la vie le vent
Elle sait le calme quand règne l’orage
Et que coule le sable comme coule le temps

Elle sait le calme le vide qui n’est jamais
Que l’illusion d’un langage imparfait
Elle n’a besoin de rien sinon d’immensité
Elle sent sa vie dans le vent de l’été.

Comme il est immobile le coquillage
Statue de sel inerte sous le vent
Comme il entend la vague et attend l’océan
Elle est assise et le banc est sa plage,

Elle est assise et ses yeux clairs et doux
Se posent sur le temps qui vole et qui s’en va
Qui vogue comme les grains de sable ici et là
Portés par un courant d’air fou.

Comme l’eau lèche et grignote la rive
Avide de terre et de vide apparent
Comme grimpe en boitillant l’océan
La vie la quitte et le néant l’aspire

Ce n’est pas cela qui dilue ses sourires
Qui noie ses yeux dans un brouillard épais
Ce n’est pas la fin qui ainsi la fait vivre
Elle est éteinte caresse le temps inquiet.

Peut-être que la vérité se sent
Qu’elle dérape sur la peau comme la brise légère
Comme nous dérivons juste un peu sur le temps
Elle était là et savait la lumière.

Ether

Tout comme l'hirondelle
L'Waso est revenu
Parti à tire d'ailes
Sur sa route annuelle
Il rentre en citadelle
Nous verser en gabelle
Les échos de sa rue

Pour ce poème trop rare à mon goût.

L'Waso est toujours là, bien que discret.
De rien, trop rare dans quel sens ? :D
Mon problème majeur avec ce poème est la ponctuation. :/
Y a-t-il des règles ou est-ce à l'instinct?

Certains poètes préfèrent laisser la ponctuation se faire automatiquement par le souffle du lecteur.
Mais il faut quand même ponctuer par un point chaque terminaison de phrase, sinon le lecteur s'y perd.
Essaie d'éviter autant que possible de faire des Hiatus :
Choc de deux voyelles, l'une finale, l'autre initiale.
Ce choc est surtout désagréable lorsqu'une voyelle se rencontre avec elle-même, comme dans « il alla à Amiens » ; on l'évite, pour cette raison, en
poésie et même dans la prose.

Merci beaucoup !

Tout comme notre cher fondateur j'ai bien aimé ce poème. J'ai cependant trouvé curieux ce "Elle" ; à qui se rapporte-t-il ? J'ai pensé, en un premier temps, au coquillage. Mais ce mot est masculin.

Enfin bref, les images se suivent avec grâce, sont assez bien développées. J'aime beaucoup ton poème.

Bonne continuation Waso ^^ (il me semblait que ça s'écrivait oaso plutôt : https://www.youtube.com/watch?v=OQhKtwfj4tw )