Apocalypse

J'ai bien aimé ce poème. J'ai quelque mal à comprendre la forme ; au début je pensais que c'était là des poèmes "isolés", mais non, tu "définis" un à un les mots clés, de manière intéressante car les images sont très belles, et ce pour arriver à une sorte d'union harmonieuse, j'ai bien aimé.

On voit bien que tu marque la décadence de ces "termes" ; l'arme du poëte, la lyre, à jamais déchue, l'Ode dépassée, le rêve qui ne peut être souvenu au réveil, l'âme immatérielle… de plus j'ai pu noter la présence de vers, très intéressant je trouve.

Tu peux peut-être me donner d'avantage de détails quant à la forme de ton poème ? Pourquoi cette forme et non une autre ? (je ne la critique pas, j'adhère totalement, j'y aurais pas pensé personnellement ; ce que je veux dire c'est : pourquoi avoir écrit le poème de cette manière et non comme un sonnet, ou des quatrains ? Tu t'es placé dans quel héritage ? semi-classique, plus moderne ? etc…)

Qu'a donc fait Néron à cette Lyre ? Je connais quelques Empereurs romain mais il est vrai que je n'ai pas vraiment creusé leurs vies… Néron, j'ai croisé plusieurs fois ce nom, sans plus, j'ai pas vraiment cherché de son côté. Là je comptais, dans les jours à venir, m'intéresser à Caligula (j'ai lu la pièce de Camus, vraiment magnifique, surtout la mort de Caligula).

Voilà, bonne continuation !

D'abord, Je te remercie de t'avoir intéressé à mon poème. Ensuite, je vais peut-être te décevoir, mais il faut quant même que tu le saches: je ne connais presque rien en la versification française !! Tout ce que j'ai, c'est une oreille absolue qui me dit "comme ça c'est bon, comme ça non" ! Je ne peux malheureusement pas vous dire quel est le genre de ce poème ni pourquoi je l'ai fait ainsi. Tout ce que je sais c'est que les vers insistaient pour sortir de la sorte ! :)
Quant à Néron, il est bien connu pour avoir mis le feu à Rome tout en jouant à la lyre !

Je plussoie, Néron est un génie, mais il n'arrive pas à la cheville de mon cher Caligula ! J'ai lu leur page wikipédia pour me faire une idée, j'aime bien ces deux figures incomprises (surtout Caligula).

D'ailleurs, il faudrait que tu essaye de lire Caligula de Camus si tu peux te le procurer. C'est une pièce sublime ^^

La cruauté de Caligula suite au décès de l'être aimé peut être interprétée de plusieurs façons :

- Comme une tentative de seconder la cruauté de la vie elle-même.

- Comme une façon de démontrer aux autres la véridicité de la découverte faite par l’empereur : la vie est souffrance, arbitraire et non sens.

- Comme une tentative de s’abstraire de l’arbitraire de l’existence en maîtrisant la destinée des autres. Priver les autres de leur liberté pour être libre. « Je n’ai pas tellement de façons de prouver que je suis libre » dit-il. Caligula donc comme symbole de la révolte contre l’absurde.
Il dit par ailleurs « ce monde, tel qu'il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité ». Il est intéressant remarquer que la Lune, est une représentation de la déesse Iside.
Dans le mythe, Iside redonne la vie à Osiride, son mari, en recomposant son corps qui avait été réduit en morceaux. L’appel de Caligula à Iside, est un appel à son pouvoir de guérir, à son pouvoir de recomposer l’absolu morcelé.

- Mais sa cruauté peut aussi être lue (particulièrement dans la dernière version de la pièce, beaucoup plus politique que les précédentes) comme une tentative de pousser les autres à la révolte. Révolte qui naît du spectacle du déraisonnable.

La pièce fut inspirée à Camus par les Vies des douze Césars de Suétone.
La première version remonte à 1937.
Camus reviendra plusieurs fois sur cette pièce.
La dernière version de l’œuvre remontant à 1958.

C'est vrai que c'est une pièce très intéressante. Je ne me suis pas penché sur son aspect politique ou sur les autres aspects, je l'ai juste lue pour la lire, être toucher, découvrir. Je pense à une relecture plus poussée, mais pas pour tout de suite, je n'en ai le temps malheureusement.

Ouh mais c'est impossible d'occulter le sens politique de Camus. Ses livres sont voués à la politique. C'est comme lire un recueil de nouvelles sans remarquer que les histoires y sont différentes.


Je ne vois d'ailleurs pas ce que tu as pu lire dans ses œuvres pour ne rien y comprendre à ce point. Enfin, j'ai de la peine à comprendre...

Pour Caligula je n'ai pas cherché le but politique. Pour L'étranger ou La peste, ça oui, j'ai vu, car on ne pouvait passer à côté de cela, tant c'était visible car objet principal du roman.

Mais pour la pièce, j'avoue ne pas m'être interrogé plus que ça.