... À rebours ...

Je me souviens de ces heures où nous collions des sourires à nos yeux
Où seuls nous caressions les étoiles d'un revers de manche malicieux
L'artifice était de mise et le temps, se moquait de nous je crois
Nous vivions à rebours avec les sanglots de la joie dans nos voix

Sur les routes de France nous allions de montagnes en douce folie
Quand l'étranger se faisait loin la mer nous appelait par nos noms
Et nous quittions le ciel pour vivre en Armor des instants tout petits
Que les vagues emportaient avec les jupons de celles que nous aimions

Nos iris miniatures imitaient les fabuleux oiseaux d'argent
Et nos larmes d'enfants jaillissaient comme autant de gouttes de sang
Nous courions sur les plages le cœur nu et nos poumons déchirés
Laissaient voir en nos entrailles le doux futur de nos festivités

Aujourd'hui, les clôtures de mots de non-dit emprisonnent mes rêves
Mes sourires font plus vrai plus séants au regard espiègle du temps
Et je retourne souvent au pays des cheveux longs, dont la sève
Qui fit de moi un grand, ruissèle et me conduit droit vers le néant

Je me souviens de ces heures où nous mettions des regards à nos âmes
Où tous nous basculions vers le haut en songeant aux belles d'âmes
Quand la fumée de nos bouches doucement, se foutait du temps qui passe
Nous aimions à rebours et nous jouissions tous du monde et de sa face

Aujourd'hui, les clôtures de mots de non-dit emprisonnent nos rêves
Nos sourires font plus vrai plus séants au regard espiègle du temps
Mais je retourne souvent au pays des cheveux longs, dont la sève
Qui fit de moi un grand, ruissèle et nous conduit droit vers le néant.

Oli4