Elle était handicapée

J'étais amarré à mon travail,
Elle était ancrée à son fauteuil.
Elle regardait ce que je faisais,
Je regardais tristement ce qu'elle était.

Elle était handicapée,
J'étais debout sur mes deux pieds.
Elle était une enfant
J'avais l'âge d'être parent

J'avais le rôle du cancre en lui proposant mon regard.
Elle, devait lever l'ancre, mais elle a répondu à mon espoir.
Elle a levé les yeux de son fauteuil,
En étalant un large sourire,
Les miens déjà loin de mon travail,
J'étais heureux de son plaisir.

J'ai compris ce jour-là que mon esprit était handicapé,
Quand j'ai vu dans ses yeux, que le sien dansait sur ses deux pieds.

Texte touchant sur la confrontation au handicap !

les deux personnes concernées dans ce texte sont pleines de bienveillance et de sourire et c'est très plaisant.


merci du partage.

Handicapé moi-même, j'ai aussi écrit sur le handicap.

Je ne suis pas moi même handicapé dans le sens où on l'entend couramment, mais je pense que la timidité est un handicap également.
Par contre, dans mon entourage, je suis entouré de personnes atteintes de handicaps divers et variés et il y a beaucoup à dire sur le sujet (et trop de non-dits).
Ce poème, je l'ai écrit suite à une rencontre d'un instant, un regard. Je ne l'ai jamais revue.

Enchanté de faire ta connaissance et heureux de voir ton attachement à la cause du handicap. 
Amicalement !

Quant à moi, j'ai rencontré une jeune femme aveugle il y a fort longtemps
Voilà le poème qui en a découlé :

Elle avait des yeux d'ange 
Et moi je recherchais
Où son regard étrange 
Voyait.

En fait la belle Dame 
Ne voyait qu'en elle-même
Au travers de son âme 
Suprême.

Jamais elle ne saura, 
Combien ses yeux velours,
Ont déposé en moi 
D'amour.

Elle avait des yeux d'ange, 
Elle devint ma muse,
Car son regard étrange 
D'intruse,

Plus jamais ne quitta 
Ma plume poétique,
Même si parfois 
Amnésique,

Je cherche la mutine 
Que rarement je vois,
Même si dans ma rime 
Parfois,

Pour elle je suis bavard, 
Mon âme condamnée
Je l'offre à son regard 
Troublé.

Que ma muse d'amour 
Blottie au fond de moi
Accompagne toujours 
Mes pas.

C'est très joli.
Je ne sais plus qui a dit "on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux".

  

 Merci , pour Oser Exprimer :
 sur des Sujets Hautement Humains Délicats et Passionnants !


Cordialement ,

Mon père s'était moqué d'une jeune fille de notre âge, j'ai deux Soeurs 
Elle s'appelait Eveline née avec trois malformations de son coeur 
Pour son apparence, elle était paralysée des jambes, 
Ne pouvant grossir , ni se muscler , elle avait appri à se déplacer en se trainant , 
assise sur un cousin lorsqu'elle était en bas âge . 
elle avait aussi le bras droit ( ou le gauche, je ne sais plus quel coté ) paraissant sans vie !
Elle nous regardait par la fenêtre :
lorsque nous jouions dehors aux raquettes , ou à courir ! 
Renforçant ainsi malgrès nous indirectement son malheur de ne pouvoir le vivre ? 
.... Elle voulait faire comme nous ! Comment pouvait elle vivre ses envies ? 
Elle avait toutes sortes de jouets , son Père la gâtait tant qu'il le pouvait ,
sensible à son écoute , il était très gentil avec nous conscient et présent s'il fallait !
C'était avec ma petit Soeur qu'Eveline était le mieux , elles s'aimaient bien , 
et se retrouvaient  ensemble souvent pour jouer à la poupée et se raconter des histoires de filles !

Voisins directs du dessous de chez nous , donc savaient ce que nous subissions par le niveau phonique !
Pour les sons descendants , et pour les sons montants :
Un jour particulier , Eveline se mit à hurler par un cri spécial un certain temps ... Elle avait compris ! ...
Elle avait été opérée souvent , pour son coeur mais pas que lorsque voir les cicatrices !
car elle avait aussi les cheveux très courts , donc je pense qu'à la tête elle avait dû beaucoup subir ...!!! 
Je suis née en 1959 , et à cette époque là , la médecine en chirurgie =  le temps de Molière ! 

Séparées par le plafond / notre sol , nous grandissions ensembles !
A force de Courage et de Volonté , elle apprit à marcher de son mieux en tenant debout fragilement 
par elle même et lui reconnaitre ce droit plein et entier , le méritant : d'être fière  ! 
....... Montant l'escalier en se tenant à la rampe , heureusement elle vivait au rez de chaussée .

Elle a juste eu le temps de faire sa Communion ... Eveline !  Jamais je ne l'oublierais ! 


Mon Père , lorsqu'après fracture de la jambe , il dût se faire amputer presque jusqu'au genoux !
Lui très orgueilleux = çà calme l'égo !   Il dût apprendre la marche avec une prothèse ! Et seul ! 
De chez eux nos Voisins du dessous , entendirent souvent tomber mon Père , dans sa triste vie ! 
çà coûte très cher de se moquer ! La vie donne toujours ses leçons ! 

Car chacun possède le droit du choix jusqu'à un certain stade : La Leçon ou l'Enseignement 


Penser toujours à mon Cousin Ludovic atteint du Spina Bifida mort à 35 ans fatigué par tant de dialyses ! 

Donc cette Vidéo Touchante et Magnifique pour illustrer ! 

        

Eh oui Loïc, la mobilité d'une partie du corps n'est pas heureusement synchronisée avec celle de l'esprit.
La nature a bien fait les choses.
Merci pour ce très intéressant poème que j'ai aimé.
Amicalement.

Merci pour vos messages, je suis heureux que ce texte permette cet échange.

Vos messages sur les sourds/muets me parlent beaucoup, ma marraine, qui est aussi ma cheffe de choeur, à la base chanteuse, a de gros problèmes de voix en ce moment, et parmis ses deux enfants qu'elle a adopté, l'une est sourde.
Donc elle a appris le langage des signes (auquel elle s'intéressait déjà avant).
Quelquefois, lors de nos concerts, elle nous fait signer des textes, de manière chorégraphié pour qu'il y aiune cohérence visuelle, et une esthétique, et dont elle se joue de ne pas donner la traduction au public.
Elle avais fait un court métrage sur la surdité, intitulé "sourd sourd", que je n'ai pas eu l'occasion de voir à l'époque.

En ce moment, c'est à ma psy que je me livre beaucoup, il en découle des débuts de poèmes dont je lui parle, c'est par l'écrit et avec le dialogue que j'arrive à cheminer en moi même, malheureusement, pour l'instant, mes textes ne trouvent pas de fin.
Mais je vais essayer de venir en lire un peu plus.

Bonjour Jardinier des cœurs,

Ta plume  si humaine nous manque, mais nous seront attendre ta "renaissance".

Pleins de pensées pour toi et tes enfants qui ont la chance d'un papa présent qui les ouvre à la culture et à l'art.

Amicalement.

véronique.

Bonjour véro.

C'est justement parce que je pense être en train de renaître et de découvrir des choses sur ma naissance, mes besoins, mes désirs que pour l'instant j'ai du mal à finir un texte, mais je vous promet que qu'il y en aura riches en émotions. 
D'ailleurs et c'est aussi pour ça que je met du temps à écrire, c'est  que j'écris aussi la musique, mais techniquement, j'ai plus de mal.