Desespoir

La corde s’est brisée sous mes doigts
D’infortuné guitariste
Je ne chanterai plus pour toi
Que des chansons tristes

Je chanterai le désamour
Sur des accents mélancoliques
Déchirures dans le velours
Et voix éraillée d’alcoolique

Le feu a consumé ma maison
Il n’en reste que des cendres
Sans toi, sans foi, plus de saison
C’est toujours décembre

Je me bâtirai un bunker
Sur la lande, un fort bétonné
Et j’y déposerai mon cœur
De branches d’ajoncs couronné.

Quand le vent soufflera de la mer
En rafales gémissantes
Je penserai à toi, amer
A toi qui me hantes

Car je ne cesse d’espérer
Lorsque toutes les nuits j’arpente
Les indéchiffrables forêts
Où rôde ton âme dolente

aimer à en crier
ton corps la réclamer
tes veines s'éclater...

aimer à te vendre
sans rien en attendre
ton âme se rendre...

aimer à te taire
tes doutes défaire
tes maux soustraire...

aimer à en mourir
ta raison s'enfuir
ton coeur dépérir...

aimer à en vouloir
les larmes en pleuvoir
et la fin surseoir...

heureusement le temps
sépare les amants
efface les tourments...

à plus Michel

c'est sombre mais tellement beau que je l'ai lu plusieurs fois et merci Daniel pour ton écho tes mots sont un vrai bonheur
merci Michel bisous à vous deux

Qu'il est triste ton poème ! à le lire on voudrait qu'il ne soit que des mots...des mots qui ne disent pas la vérité, mais qui se mettent à la place de tous ceux qui ressentent cette blessure de l'absence ou du désamour.

J'avais mis une réponse à Daniel et Nouria, mais j'ai dû oublier un clic, bon, je vais refaire, sans oublier non plus Claire Lyse
1: ravi de retrouver Daniel plein de verve, ça a du bon l'été qui se termine
2: Nouria, t'as le droit de sortir ton mouchoir
3: Claire Lyse mon poème n'est pas que des mots: j'ai entretenu une correspondance voila 2 ans avec une personne que les 2 derniers vers caractérisent très bien et ce poème parle un peu d'elle (et non pas de moi)