Fou traverse diagonale

Quand du passé vint un fantôme
Fallu amer freiner rhizomes
Qui firent sous terre chemin
Attrapent maintenant mes mains

Dans mon cœur p’tite Lolita
Passage d’un temps dans ses bras
Je pourrais maintenant le vivre
Plutôt que d'en être ivre

Je dis, l’amour avant l’idée
Et cela pouvait se jouer
Hier était mon chevalier
Aujourd’hui cavalier

Ce personnage du passé
Qu’il me semble avoir aimé
Mes expressions confuses
Les sensations diffuses

Pas devant, un pas en biais
Fou traverse diagonale
Si j’avais su que tu m’aimais
Si tu avais su je t’aimais !

Les passantes chantonnent
Charme des sirènes résonne
Encore refrain hypnotique
De cet appel atypique

D’un lumignon, dont tu parlais
Qui n’éclaire que le passé
Ta lumière me charmait
Mais demain qu’en a t-il été ?

De ce jeu qui joui en nous
Du je au tu, du tu au nous
De ce moi trop exacerbé
De ce toi un peu étranger

Cette fatigue estivale
Qui me happe vers le passé,
déséquilibre cérébral,
ca ne me plait qu’à moitié

Je veux tout, suis entière
Corde pincée, altière
De volutes voluptueuses
Je voudrais vivre heureuse

Tu proposes la tiédeur
Et je diffuse la chaleur
Toi tu as peur de l’abandon
Et moi j’ai peur d’être sans nom

L'instant d'amour, l'éternité
Toi mon ami, de liberté
Je suis là, je le serai
on oubliera comme on s'aimait

Accordons au diapason
Retrouvailles en chaque saison
Vivons encore notre amour mort
Vivons l'instant comme un trésor.

16 08 08 kty

Bonjour Kty,

Les échecs avec ses pions comme la réussite avec ses cartes, c'est pleins d'images pour diluer les brûmes, j'ai bien aimé le ton pas toujours trés terre à terre, et heureusement ; et aussi la mélancolie non résignée de :

"Vivons encore notre amour mort"