sous la lumiere orange

_ Les trop longues nuits d’hiver
sont la proie des lampadaires.
Un dur éclairage froid et fort
Illumine l’espace urbain mort.

_Et donne un aspect livide.
aux gens lâches et tranquiles
qui traversent les rues qui restent vides,
pour aller regarder des émissions débiles.

_Partout autour ; le désespoir
et moi, je marche sur le trottoir.
L’univers est riche en obscurité
mais n'impose pas la cécité.

_Dans ma tête, des ballets de fantômes
se reflètent dans les palais de chromes.
Pourtant leurs chairs les enchaînent,
encore à la condition humaine.

_Que sont devenues leurs existances
des yeux, des doigts, et une panse.
Etre un simple spectateur est un enfer ;
comme une goutte d’eau dans le désert.

_Est-ce de l'humanité que l’on se moque,
dans les jeux perfides de notre époque ?
Même la lune semble nous épier.
Qui seront les prochains éliminés?

_Votez, pleurez pour des artistes.
Regardez vous, vous etes autiste.
Les idoles ont l’aspect glacé du minéral,
et nous devenons leurs plantes cannibales.

_Etre vivant est le but en soi
Vous l'oubliez par votre foi
Votre paradis est hors portée,
Pourtant l’infini nous est destiné.

" Viendra un jour où ce ne seront plus les hommes qui feront les choses ; ce sont les choses qui les feront sans eux. Ce jour-là, on sera assis devant un écran, on ne sera plus des vivants mais des voyants" André Breton

Moi aussi je préfère l'obscurité, mais la vraie, celle que notre esprit illumine en la faisant parler, non celle que le lampadaire nous montre ; de celle-ci, il n'y a rien à dire.

Bien amicalement,
Marine.

Je ne peux qu'être d'accord avec les propos de ton poèmes (très bien dits d'ailleurs). Qui ne s'est jamais demandé :«À quoi ça mène?» «Est-ce que c'est supposé être ça la vie?»