Marine à l'O

Marine à l’O

Le vent s'était levé, corniche débile
Dont s'élève souvent une plainte infantile.
Un dessin sur le sable effacé par la mer,
Une ou deux jambes qui se trainent par terre.
Par dessus les rochers, quelques larmes discrètes
Déferlant pittoresque sur la lame des crêtes.
Un imbécile heureux qui chante à plein poumon
A fait naître un sourire et s'effondrer un pont.
Des poissons argentés frétillent de libertés.
La pauvre carcasse d'un dauphin échoué
Eloigne les baigneurs ... Qui iront voir ailleurs.
Petit poisson, tu ne connais pas ton bonheur ;
Car sur la plage des millions de connards
S'emmerdent à dire merde quand il est trop tard
C'est bien joli gentil sauf qu’on n’a pas le temps
Car il en faut en peu pour boire ton océan !

Trop de gens se détournent.
Trop de profiteurs font de l'argent sans se soucier de ce qu'ils abiment.
Mais un jour Dame Nature reprendra ses droits.
Elle reprend toujours ses droits.