je ne suis plus sur cette terre

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Je ne suis plus sur cette terre

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Ce sont toujours les morts qui me réveillent à cette heure matinale alors que demain j’attends deux hommes

L’un est brusque l’autre est plus fin

Ne nous y trompons pas, l’apparence nous ment

Ou bien prudence ment

Mais celle qui vient de me parler est une voisine sans doute

Elle sait tout moi je devine

Elle allusionne et moi j’entends la rumeur grondante

qui creuse ce torrent de boue sous mes pieds

Je lui suggère, l’entend-elle ? je ne sais

Elle parle d’elle comme si j’étais moi

Et moi je tente de donner quelque air de vérité

Au parti pris de son oreille

Elle semble donner raison à ces pauvres misères

Qui occupent les esprits de la route

Tandis que je ferme les écoutes de mon pavillon

Des histoires de poubelles de chats et de mairie

Ne me concernent pas je ne suis pas d’ici

Je suis d’un autre monde alors vas-y raconte

Oui mon mari est mort dis-tu sollicitant ma plume

Non je ne dirai rien

les feux follets allument les jardins

Alentour les volets sont mystère et le jour

Les chiffons de poussière secouent aux balcons

Leurs oreilles avec des téléphones sourds

Vous entendez lourd madame et donnez du poids

Au rien qui vous tient en épiant derrière

Un store à laies où c’est moi qui vois tout

quand je passe illusoire sous vos épines

vous savez donner les cactus les champignons

et passez sous ma porte avec votre crieur

qui pense me donner famine

je ne mange pas votre pain gris

qui donne triste mine aux chats gris de la nuit

je grignote en souris les bons gâteaux de l’industrie

tandis que vous moisissez dans la fange vos cueillettes

rapiat plutôt que les offrir car vous ne savez pas

que vos paroles insanes font rire le contour

de votre trône obscène où la voix claironnante

jette des mots de vous, cette voix fausse crie

des mensonges, des sornettes, des on dit

des auto flatteries sur un air de colère

propriété privée de quoi de silence

et toutes ces barrières de bagne

chantent le ridicule, le désespoir, la jalousie

le mensonge, la médisance que vous promenez

dans votre carrosse léger mais si lourd de menaces, de vols

qui se nourrit à la déchette comme les rats

bientôt vous poserez vos outils de misère

pour rendre à Dieu ce que vous n’avez pas

quittez votre tas de fumier qui fermente

et cherchez dans votre besace le crime

que vous imputez aux autres

pauvre Martin, pauvre misère

où est passé votre jésus

dans le cimetière joli de Cracovie

ou bien dans votre tête sourde ?

je vous le chanterai sous peu

dans mon boubou universel

taisez-vous

vous m’empêchez d’entendre !

marine

17 février 2023

ton être crie si fort ce que tu es que je n'entends pas ce que tu dis

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Marine, alias : Cerise
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