Émigrés De L'Emploi Sont Nos Pauvres Du Froid

SDF

Loin de nous dans le noir, ils posent chaque soir, des lits fait de cartons,
Pour se faire un dortoir, sur les sombres trottoirs, des villes de béton
Ils pensent à prévoir, des paquets dérisoires, en guise d'édredons
Et se font un nichoir, qui semble être un mouroir, dans la froide saison
Émigrés du béton

Les pauvres gueux l'hiver, que le froid désespère, aux portes du trépas,
Endurcis de la guerre, qu'ils font à la misère, sans faire aucun dégât
Vivent loin des affaires, dont ils n'ont rien à faire, ils ont d'autres tracas
S'exposent à l'enfer, pendant qu'on s'indiffère, à les voir sous nos pas
Émigrés sans leurs bras

Si vous ouvrez un jour, la clé fermée sans tour, de leurs portes entrouvertes
Vous pourrez voir l'amour, dans la vision velours, de leurs âmes expertes
Mais dans l'arrière-cour, où ils ont fui l'encourt, l'aménité offerte
Il ne faut plus d'atour, quand on vit au détour, d'humains qu'on déconcerte
Émigrés qui désertent

Il faut au désarroi, quand on a plus d'emploi, un gite pour s'asseoir
Pour quitter le convoi, des biens lotis qu'ils voient, tout près de leur devoir
Ils se font un chez-moi, pour cacher leur émoi, qu'on ne puisse les voir
Les pauvres dans le froid, font d'un abri d'effroi, un havre où ils vont boire.
Émigrés désespoir

Merci Bernard !
Eh oui... Il ne faut pas oublier nos émigrés de l'emploi.
Ils existent et trop souvent on les oublie

Oui beau travail d'orfèvre et d’humaniste !

Quelle belle façon de nous rappeler à eux, nos émigrés de l’emploie !

Merci et bravo.

Très amicalement.

Veronique.

Merci Véronique de me faire part de ton émotion à la lecture de ce poème
Les poètes sont sensibles et ont beaucoup d'humanisme

Très puissant ce poème, bravo!

un texte fort et qui porte à réflexion
bises