Fleur de guerre

Fleur de guerre

Ses pétales se dispersent dans les airs du soir
Elles portent le doré de la mort
La lune est couverte d’un de ces hélicoptères
Gris, aux couleurs des nuages éclaircis
Par l’objet de cette détonation.
Le temps l’espace d’un instant s’est figé
Il s’est arrêté sur l’image du champignon
Du missile ayant rendu l’âme, s’apprêtant
A emporter cet homme sur la corniche
Non loin de là, l’arme à la main et ses larmes qui l’imprègnent
Il est étrangement calme, droit, fier face au salut.

L’orage ne saurait retentir
Les Dieux ne sauraient le sauver
D’une fin qu’il semble accepter
La sérénité du dernier attrait
Qui s’offre à ces yeux damnés

Il surplombe la détresse, les cris 
Les flots véhéments des mers cachés dans les pupilles
Des habitants de ces bâtiments noirs qui en bas
Courent, fuient
Vers l’illusion d’une vaine survie
Le mirage de l’oasis des temps perdus
Perdus dans les déserts de la guerre.

L’homme s’assoie
L’horloge marche à nouveau

Eh bien je vois que l'idée du temps à été comprise
Merci beaucoup

Oui inévitablement "la clepsydre se vide".