A Jeannie

Je ne suis – Tu le sais – que celui qui passa !

A Jeannie

Par la nature ouverte en tes Mots éprouvés,
Par ce que je n'ai su, en elle rien trouver
Même si j'étais l'or d'un soleil sans lumière
Où la lumière en pluie d 'un soleil confondu
La route de mes mots reste ainsi éphémère
Et je ne suis plus rien, qu'à l'arbre, son pendu !

J'apprends, en tes lieux dit, en Ta belle Écriture,
La beauté de ce monde où chacun va son pas !
J'apprends qu'il est encore un songe à la rature
Et que l'on peut penser ce que l'on ne pensa
Lorsque la nuit des jours éteignit son passage
A l'orée d'un vieux cri, à l'aube d'un vieux pas !
Je ne suis – Tu le sais – que celui qui passa
Parmi les floraisons de Mots désapprouvés...
Des Mots qu'on mit au feu de les avoir trouvés,
Des Mots qui n'ont de bruit même s'ils ne sont sages !

Le vent du soir pénètre un rêve et sa colombe
Envole, de son lieu, sa misère et son cri
Comme l'on n'entendrait la misère des bombes
Comme aussi, simplement, c'est vers Toi que j'écris :
Brûlés d'amour chaque Être est un pas inconnu,
Mais il reste – au plus loin – le plus jamais des nues
Et le vent sur la tombe ne sait l’Écritoire
Où chacun mieux – saurait – sa plus belle Écritoire !

avec toute mon affection...

Alain Girard

Le 20 06 2015