Comme des confettis

Invité

Comme des confettis

Comme des confettis dans le vent de l'histoire,

Par les chemins encrés, les Mots volent partout

Et l'on entend tomber sur le bord des trottoirs,

Comme un gémissement, leur douleur acrobate

Ainsi qu'il faut aimer, comme les Mots se battent

Pour vivre et exister simplement, n'importe où !

Chacun de Nous les sème au gré de sa passion,

Chacun de Nous les croit et chacun en frissonne

A l'aube des secrets comme en révolution

Et bien même au-delà de toute liberté

Dans l'immense profond de leur immensité

Lorsque sur Eux le glas, de la blessure, sonne !

Il n'est aucun lieu-dit qui porte leur souffrance

Et ni même un chemin que l'on suit, pas à pas !

Les Mots sont l'infini, les Mots sont une errance

Ainsi même le soir d'un matin dépourvu

De ce qu'on entendit comme perdre la vue,

De ce qu'on oublia comme un Être n'est pas !

Si j'en pleure ou bien ris en ma verve souillée

C'est à la fois l'orage ou le soleil brûlant

Quand les Mots – de partout – sont ainsi dépouillés,

Quand les Mots, de chacun, tremblent sous le ciel clair

Où s'inventent soudain une impossible éclaire

A jamais les vouloir et les savoir « hurlant ! »

« Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard* ! »

Ainsi les Mots s'enfuient dans le recoin des jours

Et, dans les souvenirs d'un accord de guitare,

Ils passent leur chemin où naissait l'imposture

Avec – obstinément – plus la moindre rature !

Les Mots sont l'infini, les Mots ne sont qu'amour !

* Louis Aragon

Le 17 12 2016

AlainSeul

Invité

Dites moins au moins pourquoi vous ne répondez
à ce texte?
Merci!

AlainSeul