Désirs en vrac

A en saisir la volupté du cœur
Il n’y a plus l’amour de la compagne
Et déjà elle n’a plus de valeur
Alors que la vanité la regagne.

Il n’y a plus l’amour de la compagne
Or je voudrais m’effacer de sa peur
Alors que la vanité la regagne
Et déjà j’ai envie de sa strideur.

Or je voudrais m’effacer de sa peur
Alors qu’elle pourrait quitter son bagne
Et déjà j’ai envie de sa strideur
Celle que sa cellule m’en éloigne.

Alors qu’elle pourrait quitter son bagne
Je ne suis du désir que sa rancœur
Celle que sa cellule m’en éloigne
Au point où je la quitte en stupeur.

Je ne suis du désir que sa rancœur
Des désirs en vrac, voilà qui me soigne
Au point où je la quitte en stupeur
Et de mon amertume j’en témoigne.

Des désirs en vrac, voilà qui me soigne
Et me dénigre autant que de douleur
Et de mon amertume j’en témoigne
A en saisir la volupté du cœur.

Bonsoir Dyonisos et sois le bienvenu


J'ai lu attentivement ton pantoum (exercice difficile s'il en est).


Deux petites remarques qui ne sont en aucun cas des critiques mais qui prouvent au moins que je me suis intéressé à ton travail.
Ces poèmes à contraintes métriques sont impitoyables (personnellement, je m'y risque toujours avec prudence :)......L'ensemble est évidemment agréable et les rimes sont bien croisées; tu as choisi de le faire en décasyllabes.


Ce vers n'en a que 9
"Au point où je la quitte en stupeur"


Pour ma part - il serait intéressant d'avoir d'autres opinions - je trouve que l'on n'a peu "cette fracture" particulière au pantoum consistant à développer d'une part une idée un peu prosaïque dans le premier demi quatrain et une autre plus intime dans le second demi quatrain.

A bientôt