LES 10 MOTS DES MOIS DE JUIN

Essayez de composer un poème en vous servant de ces dix mots dans l'ordre que nous vous les proposons.
Dans votre poème on doit retrouver au moins 10 vers comprenant chacun un des 10 vocables suivants :

Abattoirs 
Archer
Pont
Rénovation
Source
Dévergonde 
Équidistant
Infrastructures
Troglodyte 
Vacances

Ma proposition

J'étais là comme aux Abattoirs 
Attendant de voir quel Archer
Sur le Pont des réquisitoires ;
En Rénovation pour plaider.

Mais la Source de mon errance
Que Dévergonde un être vieux, 
Équidistant de bienfaisance,
Aux Infrastructures à bileux,

Me changèrent en Troglodyte, 
Tant mes Vacances pourrissaient,
Comme des mœurs de Pélodyte ;
De vase, je me nourrissais.

Bonjour Gérard,

Je ne suis vraiment pas doué pour ce genre d'expression. J'ai essayé, résultat, c'est nul, mais archi nul !

Je vais me contenter de lire l'habileté des autres à ce genre d'exercice (et en prendre si possible de la graine)

Bonne fin de journée Gérard.

Tu es gentil Jean-Pierre.
Mais, j'espère qu'un jour tu sentiras le besoin de participer à ces exercices.
Amicalement

J'adore ton poème Jeannie
Il est beaucoup plus près de la nature que le mien.
Je t'avoue que je ne savais pas trop par quel bout prendre ces 10 vocables.
J'aime vraiment beaucoup ton esprit de poétesse et ta main poétique

Je découvre les mots, Gérard, tu nous a soignés  :)

Bonjour Jeannie,

Je reste époustouflé de ta prestation en la matière !  Tu as su incorporer si adroitement les vocables imposés que j'en reste pantois. J'ai réessayé, résultat encore plus nul qu'hier ! C'est peut-être ce coté "imposé" qui me bloque, je ne sais pas trop expliquer la chose.

Mais pour cet exercice, quelle maitrise !! Bravo

Tu as raison Jeannie.
Les vocables finissent par nous faire sortir des frontières absurdes qui enferment notre poésie.
Quand l'idée naît de notre rêve de notre pensée ou de nos sentiments elle nous appartient et donc, on sait quoi faire avec.
Mais quand elle nous est imposée par des mots qui au départ n'ont rien à voir ensemble, nous devons faire le travail inverse et construire le rêve, la pensée, le sentiment avant d'essayer d'écrire.
Ce n'est pas l'outil poésie qui te manque ventpre, tu nous a déjà prouvé que tu étais poète.
Ce qui te manque, c'est l'autre manière de travailler avec.
Construit ton rêve et tu verras, le reste coulera de source.

Bonjour à tous,


J'ai plus accroché sur celui de Jeannie mais (et ce n'est pas rien !), tout le poème de Gérard est en octosyllabes.

J'essaye de construire quelque chose de structuré en alexandrins en respectant le plus possible la définition précise des mots....pas évident mais nous ne sommes que le 05 juin :)

A bientôt

Je vous assure que je vais réééessayer !

Goebel Jeannie a écrit:

Bonjour et merci Gérard,


Je ne savais pas non plus comment me débrouiller avec ces mots, et j'ai recommencé plusieurs fois avant de trouver un poème qui me semble convenable. La nature est ma grande amie, mais on sent bien que ton poème est beaucoup plus "fouillé" que le mien.
Amicales bises
Jeannie.

Bonjour Jeannie,

"Plus fouillé"....Normal !  
Il s'est servi du pélodyte appelé aussi crapaud fouisseur  :)

A bientôt....je bosse !

Tigresse a écrit:

Dur dur ... 

Le tailleur de pierres

Il sculptait, de ses mains calleuses, le granit

Sous son ciseau se dessinait peu à peu

La forme d'un cochon mangeant des glands

Pour orner les encadrements des abattoirs

L'archer, de son maillet, avait du mérite

Entre le pont et le bâtiment, chantant joyeux

Sur les deux chantiers n'en faisant qu'un

Occupant l'ouvrier du matin jusqu'au soir

Du travail assuré, pour la rénovation du site

Source de confort la fin du chantier venue

Sa pensée se dévergonde équidistant

Au rythme de l'air amortit par son battoir

Ces infrastructures, pour cet troglodyte

Lui donnaient des ailes, il était heureux

Rêvant d'une vie comme tout et chacun

Prenant des vacances et vivant de son art

Nandy le 06/06/2016

Bonjour Tigresse,

Belle prestation....et dur dur :) comme tu l'écris....."équidistant", si je peux me permettre, peut-être pas assez précis  dans le contexte du poème.

Mais ce que j'ai bien aimé tient au fait que tu nous développes en poème (avec des mots qui n'ont pas de lien naturel) une histoire structurée accessible à tout un chacun.

Bien à toi

ventpre a écrit:

Je vous assure que je vais réééessayer !

Salut Ventpré,

Je me suis dit au départ qu'avec ton style, effectivement, l'exercice pouvait paraître impossible où tout du moins donner un résultat décevant.

Mais au final, non !  Pour en être sûr, j'ai tenté une "imitation" (un peu humoristique) qui ne sera jamais ta plume mais qui m'a convaincu que tu pouvais réussir cet exercice.

merci ... 

@ Surfeur: La pensée et le rythme de son air en ""égalité"" bon ok  c'est tiré par les cheveux, mais j'ai une tignasse de lion   aïe ma tête

Goebel Jeannie a écrit:

Bonsoir Surfeur,

Un poème très travaillé, mais que j'ai du mal à apprécier à cause de l'austérité du sujet choisi, peut-être parce que notre époque a aussi son lot d'atrocités, même si les bourreaux ont changé.

Amitiés
Jeannie.

Bonjour Jeannie,

Merci pour ta lecture.....il est clair que c'est pas gai, je t'envoie un p'tit sourire :)
Quand on observe bien, toutes les époques ont eu leur lot d'atrocités.....cela en est même un peu décourageant mais bon.....à titre individuel, on essaye de faire pour le mieux !

Amicalement

Salut Surfeur,

Je ne sais que penser ... "au delà de l'impensable" Est-ce l'imitation humoristique de ma plume ? Peut-on plaisanter de tout ? Bon, c'est encore râpé pour cette fois, le Cap Ferret m'appelle pour quelques jours. Toutefois, nous serons encore en juin à mon retour. (mais je ne promets rien!!)

Je laisse deux textes pour me faire pardonner

.Bonne semaine à tous


Salut Ventpré !

Pas du tout !.....ça c'est ma plume, la version humoristique, je ne la mettrais qu'avec ton accord ......Je suis même extrêmement surpris que tu aies pu voir une quelconque forme d'humour dans ce poème plutôt austère même noir....Pour le coup, j'en ai fait un autre plus gai.

Ce poème est loin d'être une plaisanterie, il représente un travail et une triste réalité vécue et j'ai eu l'occasion, de visu, d'observer ce qu'il en était et ce qu'il en reste...

Juin n'est pas fini, je le note  :)

Bon séjour au Cap Ferret (vive la retraite)

On peut tout faire avec les mots, l'indicible malheureusement existe !
Bon, je vous ai fait un truc plus gai où Jeannie devient une sorte de Sylvie façon De Nerval (loin du Maître évidemment mais on rigole, un peu de bonne humeur....Je suis sur tous les fronts :) )




Souvenirs de jeunesse

Ah quelles sont loin nos jeunes années !

Jouer dans les abattoirs alors désaffectés,
Verdis de lierre grimpant, tapissés d'herbes folles,
Etait le passe-temps favori de nos étés,
Le prétexte à jeux d'enfants et farandoles,

Gérard qui se prenait pour Guillaume Tell,
S'improvisait archer et de son arc fabriqué
Nous visait en riant mais ciblait surtout, elle,
La Jeannie, sa préférée, pour qui il avait craqué,

Evidemment, il ratait sa cible souhaitant surtout
Toucher son cœur.....Ventpré se disait capitaine
De vaporetto, et le clamait , haut et fort partout
Tout cela depuis son séjour à Venise d'une semaine,

Grimpé sur un pan de mur délabré, pont improvisé,
Il nous déclamait des poèmes, on y pigeait rien,
Mais on applaudissait de peur d'être par Gégé visé,
Qui s'était aussi proclamé grand chef des vauriens,

La municipalité aurait décidé une rénovation,
De source non officielle, personne n'y prêtait attention,
L'un attendait qu'enfin elle se dévergonde,
Et l'autre écoutait le chant des palombes, de l'onde,

Tigresse la matheuse disait que notre village
Etait équidistant des abattoirs et des transports
Les plus proches, calcul fait pour optimiser les charges
Et gérer tout ce qui peut en matière d' odeur être trop fort

On s'en fichait un peu mais on se taisait because
Le fouet et les bottes....Il y avait un autre jeu
Dans ces infrastructures délabrées qui faisait cause
Deviner le chant d'un oiseau, tel était l'enjeu,

Jeannie que l'on appelait la Micheline du village
Sifflait tout le répertoire aviaire, celui qui trouvait
Le nom du piaf recevait un baiser, délicieux breuvage,
Très dur ! Au pif, je dis troglodyte, bingo, je l'avais......

Malheur de malheur, le goût de la victoire fut rance
L'archer banda son arc, je me réfugiais près du capitaine
Qui lui dit « Vade retro satanas »....Les belles vacances,
Il reposa son arc et Jeannie embrassa à la chaîne !


Ah quelles sont loin nos jeunes années !

Je suis heureux de voir que vous vous laissez prendre au jeu avec je dois bien l'avouer de belles réussites malgré les vocables proposés.
Je dois vous avouer que les mots choisis l'étaient au hazard mais je me creuse la cervelle pour trouver une autre façon de faire qui soit équitable pour tout le monde.

Bonsoir,

Comme d'hab', un peu toujours les mêmes qui interviennent, idem pour une phrase à partir d'un mot......je suggère des mots moins "rébarbatifs" pour employer l'expression de Jeannie pour les 2 exercices car la notion de plaisir doit primer et l'objectif est de réussir un consensus afin que plus de poètes interviennent.....(enfin, ce n'est que mon avis !)

Pour ma part, ce mot n'est pas blessant un des synonymes est "peu avenant".....D'ailleurs, tu n'es jamais blessante, il y aura unanimité sur ce point.

Bien à toi

Je ne suis pas très présent sur le site en ce moment, occupé par ailleurs, voici ma participation:

Poursuivant une errance
Pour mieux tromper le temps
Qui mène aux "abattoirs"
J'ai traverser un "pont"
Cherchant en l'occurence
Un point "équidistant"
De la route au trottoir
En allant à tâtons

J'ai croisé un "archer"
Assis sur son cheval
Dans une folle course
Vers un lieu "troglodyte"
Et j'ai vu un berger
Qui allait dans un val
En quête d'une "source"
Au bras d'une Aphrodite

Il faut une seconde
Au hasard pour induire
Toute "l'infrastructure"
D'une "rénovation"
Où l'on se "dévergonde"
En se laissant séduire
À la vive nature
Sans une hésitation

Et je pars en "vacances"
Sur des arpents de vie
Sans remords sans regrets
Sans carcan sans butoir
J'invente des séquences
Au gré de mes envies
De l'abstrait au concret
Je bâtis mon histoire...

Super Roger !
Je m'étonnais un peu aussi qu'avec ton imagination tu ne participes

Bien à toi

Merci infiniment à vous deux, Surfeur et Jeannie !

Accaparé par de multiples activités, je me suis un peu éloigné de la poésie ces temps derniers.

Amicalement.

Roger.

JE VAis corriger cela très vite

voilà qui est fait...

 
 
Ç'EST AINSI QUE NAISSENT LES LEGENDES
Sous les remparts l’on voit se dresser des échelles
Qu’empruntent les soldats ayant franchi le pont
Gardé par un archer qu’on balança au fond
Du torrent en courroux et ses chutes mortelles.


Le mur d’enceinte de Saint-Paul allait s’abattre…
En rénovation depuis les derniers assauts
Ses infrastructures présentent des défauts
Et l’ennemi vaincra sans avoir à combattre.


Dans le trou troglodyte Il ne reste plus rien,
Pas un seul grain de blé, ni lard et ni saucisse
Qu’on peut mettre à l’abri pour apaiser la faim,
Hélas plus rien n’existe en la vieille bâtisse.


Dans les abattoirs, plus de sang en rigole
De quartiers de moutons, pendus aux crochets
Une odeur de charnier, venant des cuirs séchés
Se mélange aux fumées  qu’un vent haineux affole


Vacances du pouvoir, les élus déserteurs
Avaient quitté Saint-Paul, avec la nourriture
Jusqu’au bourg voisin équidistant des bouteurs
Pour rejoindre la mer, loin de leur forfaiture


Mais la source coulant à travers le rocher
On la dédiera, quand naîtra cette légende,
A Jeanneton sauvant de la foule brigande
Les murs de la cité en montant au clocher.


Elle que l’on nommait, partout « la dévergonde »
Soulevant ses jupons, montra aux assaillants
Son joli cul bien rond puis ses beaux seins saillants
Si bien que l’ennemi en perdit sa faconde

Hello Elysella !

Quelle imagination et vivacité d'esprit mais l'affaire n'est pas si simple.....Tout est à recommencer :)
Ah ben oui, on souffre ici......Le bureau des pleurs c'est Gégé.

Tu as loupé la page 1, voilà la règle:

Essayez de composer un poème en vous servant de ces dix mots dans l'ordre que nous vous les proposons.
Dans votre poème on doit retrouver au moins 10 vers comprenant chacun un des 10 vocables suivants :

Abattoirs 
Archer
Pont
Rénovation
Source
Dévergonde 
Équidistant
Infrastructures
Troglodyte 
Vacances

Bien à toi

Bonsoir les artistes... waou que des mots par ici... ben oui l'ordre est importante et ça ne simplifie pas les vers pour donner une suite logique... que c'est dur de s'amuser, mais on aime tant le faire que ça devient un plaisir... comment ça on est masos ? nan nan pas du tout

Ben si, un peu quand même Tigresse ! Cela me donne l'impression d'être le pauvre chrétien dans l'arène des vers et c'est bien eux qui bouffent l'ensemble de mon temps. Je ne suis pas Blandine !

Ce n'est pas dans mes cordes, encore mois dans mon sang et encore encore moins dans le sang de mes vers que de faire accorder l'enfer de ses vocables. Ah Gérard ! Tu m'as tué. Exhiber mes essais serait d'un prétentieux et puis me ferait peine. C'est drôle quand même de ne pouvoir finir une chose pareille ?
Je m'interroge un peu sur mes capacités !

Tous les "affreux" essais iront dés ce matin tout droit à la poubelle.  Bon, allez, bonne nuit.

Ben ... écoute Venpre ... moi je ne saurais faire bien, pas mieux que ceux qui s'y mettent, vu que mon français est si terre à terre, ben oui, apprendre une langue dans la rue, c'est déjà pas très catholique, et essayer d'écrire en bon français, des mots qu je n'a jamais entendu, encore moins lus, à part de la bouche, ha mé nan, même pas entendu mais lu, dans l'écran de Sandipoète... c'est comme de l'impossible, et tant pis, j'me jette au vers... là je me suis frottée à de l'impossible pour moi... donc ... allez fais tes poubelles et hop, défroisse tes mots et faits nous plaisir...
Bon dimanche à tous... de vos participations, même timides... lol

Dimanche... youpee, ça laisse un peu de temps pour m'y remettre...... Vous êtes durs quand même , mais j'adore les challenges....

Abattoirs archer Pont Rénovation SourcE Dévergonde Équidistant InfrastructuresTroglodyte Vacances
 

D’acier cuirassée,
Carquois en bandoulière
La troupe marche serrée
En vue des abattoirs
Où le pauvre archer
Va tomber aux mouroirs
Sous les boulets de plomb
De la horde guerrière.
 
Le pont de bois moulu
En rénovation,
Ne supportera pas
De cette soldatesque
Le poids trop important
Et le combat dantesque
Fera plonger les hommes
En cette excavation
 
Le torrent bouillonnant,
Qui du mont prend sa source
Viole les berges tendres,
Et dévergonde cruel
L’équidistant sentier
Reliant l’actuel
Chemin à Montorgueil
Qui n’a plus de ressource.
 
Un moineau troglodyte,
Sur un pan de muraille
Regarde effaré
La meute d’êtres humains
Qui s’étripe en criant,
Et qui livre bataille
Sans vacances de paix,
Tuant leurs lendemains.

Nickel chrome Elysella.....Affaire rondement menée
Bravo

Bon dimanche

Après la sieste dominicale, l'esprit est plus clair et les mots alors s'enchaînent;...; Je pense que ce sera tout pour le mois de juin, pour moi...;

Abattoirs archer Pont Rénovation SourcE Dévergonde Équidistant InfrastructuresTroglodyte Vacances
 
 
N’entendez-vous pas les cris, venant des *abattoirs
Des agneaux affolés, sentant l’odeur du sang ?
Et la biche blessée devant son jeune faon
Le corps crucifié par les larges battoirs
De l’*archer lui donnant enfin le coup de grâce.
 
Elle a passé le *pont, pour semer le chasseur
En pensant le ruser pour joindre les trouées
Où ne gisent  au sol que souches étêtées.
La *rénovation paraît signe agresseur
A la bête affolée qui imprime sa trace.

Le but qu’elle poursuit c’est de sauter le ru,
Là où le clair ruisseau, bien loin de sa *source
A creusé le vallon, sans ralentir sa course,
Et se *dévergonde en un torrent accru,
Qui ralentira un temps, cette cruelle chasse.
 
*Equidistant du point de leurs *infrastructures,
Deux rochers de granit, dressés tels des sauveurs,
Offre à cet animal l’abri des ouvertures
D’un *troglodyte abri, contre ses poursuiveurs,
Qui déçus, furieux, dédaigneront la place.
 
Je pense tristement à ces jours de *vacances,
Où des maîtres sans coeur, ici attacheront
Leur chien trop encombrant, tout autour d’un gros tronc,
Insensibles aux abois et cruelles souffrances
De cet ami trahi, qui prenait peu de place.

Surfeur a écrit:

Je découvre les mots, Gérard, tu nous a soignés  :)

en effet, je viens de découvrir Les Mots!!!

un truc à s'arracher les cheveux!!!!
voici ma petite participation: