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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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 le chant du Neker (5)

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Pascal9
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Pascal9

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le chant du Neker (5) Empty
MessageSujet: le chant du Neker (5)   le chant du Neker (5) EmptyMer 27 Sep 2006 - 16:09

Le chant du Neker (5).


Résumé des épisodes précédents : Nos amis comprennent avec désarroi que la créature chantante à ses entrées partout dans la cité, une fois encore le rendez-vous démoniaque a avorté… Mais la nature de la créature ne semble pas inconnue à l’un des protagonistes de cette histoire sinistre…

Je me suis procuré un microscope, des réactifs chimiques, des pinces et des boîtes à échantillons. Rien n’a bougé. Lorsque je suis redescendu, l’humidité s’était évaporée jusqu’à la dernière trace, mais l’air ambiant était saturé par des remugles fétides. Puis une atmosphère de malaise m’entoura imperceptiblement déposant une humeur poisseuse sur mon visage…
Je suis revenu, amenant toujours mon attirail scientifique. Le chuintement pervers s’était maintenant tu, mais l’éclat jaune de la lampe était plus inquiétant, plus glauque eût-on dit.
Pflumm m’observe, semble-t-il, fiévreusement, il arpente le quartier de la tour à l’estaminet…
J’ai entrepris une tactique plus élaborée pour mon enquête infructueuse. Je laisse des signes ostentatoires de mon passage dans la cave. Comme cela semble curieux de semer des indices qui risquent de provoquer une nouvelle rencontre, entrevue que je redoute au plus haut point.
J’ai l’impression bizarre que la créature m’épie. Elle m’attend au détour d’une douve ou d’un fossé, souvent, une terreur panique s’empare de moi…
Un halo blafard de jour moribond pénétrait par le soupirail. Je vis Pieter descendre l’escalier glissant, en cette fin d’après-midi. Il se mouvait à pas comptés, cachant de manière imparfaite le tremblement de ses membres. Alors je sentis que la créature, tapie dans l’ombre embuée était inquiète ; la lumière sembla se rétracter autour de nous, vacillante, maladive, et j’entendis ce pitoyable :
- Pfuiiiieee…… Pfuiiiieeeee…
Le gémissement de Pieter se perdit dans les sonorités infâmes. Je fis un signe d’apaisement et gagnai le premier palier : une manière de retraite dérisoire que je crois pratiquement inutile, mais seule praticable.
L’angoisse s’était installée pour un moment sur nos vies, et j’en conçus une curieuse exaltation…
Le moment est arrivé…
La place du Beffroi où le cher et misérable Erwan a disparu résonne d’un vent sonore.
Sous la voûte agitée des nuages, le bourg semble figé. Seul, un mugissement rébarbatif de bête malade, d’immonde gargouille et de clapotis sordides répond à la plainte de la tempête.
La créature semble plus téméraire. Elle cherche le contact ; immédiatement, je la devine dans la cave ; c’est une chose difficilement descriptible, c’est une sensation d’immense dégoût qui m’entoure. Je m’efforce de lui faire face, et je la sens hésitante comme un courant d’air méphitique.
Je rassure d’un regard pas très convaincu Pieter lové dans un coin…
Vingt-trois heures dix : voilà que survint l’instant décisif...
Nous étions remontés dans la salle commune du Lion Rugissant, toutes les lampes en veilleuse, Pflumm barricadait les fenêtres. Instantanément, je perçus la présence répugnante. Je fis un signe affolé de la main et, me retournant, je rencontrai les yeux ardents de Pflumm dans le miroir derrière le bar.
- Maudite bête de Satan ! Hurla-t-il.
Et, brusquement, il boucla la porte de la cave. La créature était enfermée avec nous.
- Je ne veux pas ! Hurla Pieter.
Je l’avais vue monter dans l’ombre du corridor, ce monstre des enfers, alors que nous nous terrions ici. Elle traînait un peu la patte, conséquence de la blessure infligée par Maître Pflumm dans la tour. Finalement la bête (en était-ce une ?) était vulnérable…
Pflumm s’avança vers le fond de la pièce vers la présence sifflante et pestilentielle, il brandissait entre ses longues mains maigres une lourde hache de bûcheron…
- Approche donc, Saleté ! Tu vas mourir maintenant et je pense que mourir est, pour toi, une formalité, un retour vers ton foyer infernal. Va rejoindre ton maître cornu, erreur de la nature ! Maudite chose ! M’entends-tu ? Me comprends-tu ?
Il avait éructé cela en termes saccadés et enragés, vivement je levai plus haut ma lanterne et je vis dans le halo un masque grotesque et immonde…
Comment décrire ce faciès ? Un croisement ignoble entre le saurien écailleux et un regard de batracien ancestral, pourtant le visage, mais peut-on appeler cela un visage, gardait une ébauche de traits humains, l’esquisse maladroite d’un créateur dément…
Aussitôt la hache siffla dans l’air lourd…
- Pfuiiiieee…… Pfuiiiieeeee… siffla la gargouille repoussante.
Et tout à coup, laborieusement, mais avec une intonation misérable, Le monstre balbutia d’une voix grasse et tourmentée : Professsssssseuuuur Haegue… Hag…Haegeman Pfuiiiieee......
Je me précipitai vers la porte barricadée secouant frénétiquement le chambranle…
- Pflumm, pour l’amour du ciel, laissez-moi sortir, s’il vous plaît !
-Etes-vous fou, Haegueman ? Restez, voyons ! Nous la tenons enfin…
Pieter sanglotait terriblement à mes côtés, suppliant Hubert Félix Pflumm à son tour… De nouveau, le fer de la hache se leva… Je fermais les yeux de manière enfantine comme pour échapper à ce cauchemar sans fin… Malgré moi, je vis le visage de Pflumm pâlir et la hache lui échapper des mains.
La porte de la cave contre toute attente venait de s’ouvrir en grand, frappant le mur violemment et je devinai plus que je ne vis une main décharnée sortant d’une manche de bure faire un geste impératif vers le monstre plaintif… Une voix étrange susurra un ordre dans une langue incompréhensible et un reflet bleuâtre forma une aura autour de l’apparition…
- Elle se sauve, vite, elle va nous échapper une fois de plus…
La créature comme galvanisée par je ne sais quelle force démoniaque se rua dans l’embrasure béante et obscure, ainsi, à cette minute où tout allait basculer dans l’horreur, la porte claqua sur le monstre dans un bruit sourd et définitif, la lueur sous le seuil s’étiolant déjà… Un coassement lointain :
- Hag…Haegeman Pfuiiiieee.....
Une lassitude sans bornes s’empara de moi. Autant que mes forces me le permirent je me remis debout et m’avançai dans la pièce dévastée. Je vis Pieter, prostré, les yeux dans le vide, et je compris que son esprit, à lui aussi s’était réfugié dans un endroit inaccessible aux horreurs de ce monde. Pflumm était inconscient mais semblait encore en vie.

*

Je termine cette chronique, installé au petit bureau de ma chambre. Qu’ai-je vu ? Qu’allons-nous donc devenir ? Pflumm malgré une forte commotion va mieux et Pieter se remet doucement, mais il n’a plus prononcé un mot depuis cette nuit… Qu’est-ce donc ? Que peut-être cette créature qui ne semble pas seule et être sous contrôle… La nuit dernière, alors que je profitais des dernières lueurs du jour à la fenêtre, j’ai de nouveau entendu prononcer mon nom près de la tour… Elle va revenir… J’attends…

Ici s’achève brusquement, il manque quelques feuillets… Le premier chant de ce manuscrit ténébreux…

À suivre …/…
Le chant du Neker 6 – La semaine prochaine….

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"La seule arme que je tolère, c'est le tire-bouchon"
Jean Carmet
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