Une folie douce

Une folie douce

Tendre et souriante, pauvre avec une pièce, paradant en torchons brûlants comme habillé en trois pièces, criant à tue-tête, chantant trop fort à la fête, puis se couchant seule, s'enveloppant dans une sale couette, un bout de laine, un bout de peine, sablée dans la nuit fraîche et humide, elle desserre l'étreinte sur son fou, qui se demande s'il a été dur, lui qui aime sa douce folie. Cette dernière ne lui donnera pas de réponse. Pionce, lui dit-elle simplement, et demain, fonce, cours, danse, crie, écris, chante et donne de bonnes tapes sur les épaules que tu bousculeras pour que personne ne se prenne pour deux, et si on te claque, protège tes joues, et cours, crie, fonce, chante, écris, et donne des coups de pied par terre pour essayer de t'envoler dans les airs ! Toi, le gentil fou, atteint de ta douce folie, tu es un ami précieux car ce monde est beaucoup trop sérieux.