LA FRESQUE

LA FRESQUE

Si mu par quelque heureux présage,

Vous guide un esprit éclectique;

Que vous parcourriez mon village,

Suivant votre pas romantique.

L'or, fraternel en son sillage,

Par la rue de l'Egalité:

Voici que vous aboutiriez

En Place de la Liberté!

Oyez bien l'écho qui invite!...

Poussez l'ouvrant joyeux des fêtes…

Et dans la salle qui l'abrite,

Voyez la fresque non abstraite:

Belle peinture de ma muse,

Pour doux berceau vert arrimé.

Image qu'aucun cœur n'abuse:

Tableau bruissant, comme animé!

En son centre est un gai clocher.

Il jaillit grain de chapelet,

Garant d'âmes effilochées,

Griffant de son fin tracelet,

Les nues où de tendres agneaux,

Par-dessus les toits des maisons,

Vont paitre en céleste troupeau,

Avant disparu l'horizon.

La caressant de ses pinceaux,

L'artiste a dépeint ma Terre.

Du mur estompant les ressauts,

Pour convaincre la nourricière.

Agglutinant là nos foyers,

Non loin d'un clair pré tréflière.

Montant des murs bien ajustés,

Presqu'entourés d'une lisière.

N'en voyez-vous l'apothéose?

Tout s'agrémente en chatoyé.

Entrelacs verts qu'il nous propose:

Sous un soleil blanc abusé!

Quel orgueilleux feu de nature,

Ce ton véronèse éclatant,

Mêlé d'émeraude au ton pur;

N'est-ce l'espoir s'interprétant!

¤

Quand une œuvre ouvre grand son cœur:

Ma joie en aime celle innée,

Qui conçoit l'avenir vainqueur:

Clair-doré sous-colophané…

Et par ce vert temple de Delphes,

Priant notre Diane d'Ardennes:

J'en appelle Ainsi à des Elfes

Gardiens de cistes nymphéennes…

Une somptueuse et poétique description de ta terre RHD
On sent combien elle est chère à ton coeur.
Bien amicalement

Intimité révélée par le cœur lorsqu'il bat au cœur d'un village...

Merci à toi!

Bonjour RHD,

Un village aux couleurs de l'espoir ne peut qu'être parfumé de bonheur.

Jeannie.

Bon, d'un autre côté chaque lieu a ses misères. Mais c'est vrai que l'on vit autrement les bonheurs champêtres que ceux du béton.

Merci pour ton appréciation.

Une faute d'inattention (L'or) à remplacer par Lors...
Belle promenade en ton village

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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete
LA FRESQUE Vieux-10

Solum telum ego tolerare ? Pluma !
La seule arme que je tolère ? La plume !...

Ami poète, je ne saurais te donner tort... cependant, vu que je m'attendais à devoir m'exprimer là dessus, chacun se rappellera peut-être que les formes or, ore*, ores, sont toutes issues du latin "ha hora", altération de "hac hora" (à cette heure.)

Nous savons aussi que la forme ores, maintenant archaïsante, s'est adjointe un "s", comme beaucoup d'adverbes.
Elle n'est cependant plus guère plus usitée que dans "d'ores et déjà"

Le mot or a donc d'abord signifié "à ce moment", puis "alors", "donc", puis "assurément", ou encore "comme chacun sait".

De ce fait, il est utilisé pour marquer une étape de raisonnement (notamment depuis le XVIe siècle).

Il en est donc ainsi du raisonnement des poètes. Lesquels se complaisent comme moi à utiliser pour outils des mots composés ayant pour lien, qui le tiret (ou son abstraction), qui l'apostrophe, etc.

Ici, il convient de comprendre: "Le fait-est que... comme chacun chez moi le sait".

C'est ainsi que j'ai écrit une série de textes que l'on peut définir pour être abstraits, car répondant à l'expression volontairement floue de certains tableaux complexes.

Merci infiniment pour ton commentaire.

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