l'Auvergne

l'Auvergne...



Lorsque le ciel étroit de nuages trop sombres
entrouvre, à l'horizon, des rougeoiements subtils
et qu'aux creux des sentiers longues, longues les ombres
s'effacent doucement et doucement s'effilent,

comme il me serait doux, dans un petit village
comme l'Auvergne en a, d'apostropher ce ciel
d'un geste simple, assis, sous de légers feuillages
au banc des rêveries et des gouttes de miel

m'étonner, me surprendre et, délice du temps,
laisser mes souvenirs aller comme moi-même
aux songes nostalgiques, là, juste un instant,
juste ce qu'il faudrait, juste le temps qu'on aime!

Lorsque le ciel aurait blanchi toute pénombre
ainsi qu'à ses sommets l'Auvergne se réveille
et que dans les grands pins s'envolent, d'ombre en ombre,
tous les oiseaux de proie lents et lentes merveilles,

je serais assoupi, tranquille et rassuré
et seules les odeurs mutines des prairies
enlèveraient ce voil' que la nuit a posé
sur mes yeux, sur mes songes, sur mes rêveries.

Alain Girard



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Musique : Trio Sonata Adagio - J. S. Bach (1685 - 1750).

Bonsoir Alain,

Les rêves sont toujours plus beaux quand le paysage qui nous entoure est celui que nous aimons et à la lumière de tes vers on sent combien tu aimes ton pays.

Ey bravo pour l'alternance des rimes qui m'a fait vraiment plaisir.

Amicales bises
Jeannie.

Chère Jeannie,

ce texte est déjà très très ancien....
et s'il y a alternance des rimes, c'est - sans doute -
qu'à cette époque j'écrivais ainsi; à force de lire
Lamartine lorsque j'avais 19 ans dans le jardin des
Buttes-Chaumont à Paris....

Mon Père dors dans mon pays natal
et je fais le maximum pour aller le rejoindre...
Comme tous les Êtres que j'ai aimés, qui m'ont aimé
et qui se sont endormis - Là-Bas - dans le Livradois-Forez
....
Où

Les grands pins des forêts
Parfument de douceurs
Là même où moi j'errai
Comme un petit reflet
Enfant de la Nature
Ces Êtres qui se turent
Amis, Frères et Soeurs
Là même où je suis né
Où... Je veux retourner!

Merci Jeannie d'être toujours là....

avec toute mon affection pour toi

Alain

Retrouver son enfance et se taire à jamais!
Etre comme on aimait
Ce qui - parmi les jours - s'évoque d'autrefois
Comme exquise la foi
D'avoir pu, simplement, donner à Ceux qu'on aime
Un tout simple poème
Et de son embellie
N'être plus que folie!

Chère Jeannie, je te réponds, avant de quitter
ce lieu comme j'en ai quitté beaucoup...
Mais avant je posterai, ce soir, des choses
de la vie qui s'éffeuillent et s'en vont - toujours-
nulle part!

Conserve toute mon affection et mon respect
pout Ta belle Ecriture!

Affectueusement, à toi

Alain

Jeannie,

je ne m'éloignerai jamais de toi, de ta belle Ecriture,
de tout ce qui t'évoque et qui me parle.
Tu es une belle dame que la Nature adore!

Reçois ma poésie comme un geste sans fin
N'oublies jamais le lieu des immenses parfums
Des montagnes nouées comme à Toi l'horizon
Qui jamais ne dira suffisamment, assez
Toute Ta Poésie divine des saisons
Qui disent, du présent, le plus beau du passé!

Tendrement à Toi

Alain

Je reçois ta poésie comme un geste à renouveler et non comme un geste sans fin, la nature renaît chaque année et avec elle les saisons ont un avenir qui peut être beau si nous faisons tout pour qu'il le soit, d'un bouquet fané, il faut garder le souvenir de fraîches fleurs qui le composaient  et aller  en cueillir de nouvelles.
A DEMAIN
Amicales bises
Jeannie.

texte émouvant 

merci Alain