une nuit de juillet

Une nuit de juillet 2OOO
Tu es venu habiter
Le pays de mes rêves.

De ton lumineux regard bleu
Tu as teinté nos souvenirs
Et d'une caresse de ta main
Relié les années passées.

Jamais ton sourire
Ne fut plus présent
Qu'au coeur de cette nuit là.
Dans tes bras tendrement
Tu me berçais.
Ce n'était le corps d'adolescent
de mes joyeux souvenirs
qui m'enlaçait dans l'instant,
Mais bien ton corps d'homme,
Devenu par les années d'absence.

Patiemment tu as veillé
Toute la nuit sur mon sommeil
Et au matin t'es éclipsé.

De cette nuit de juillet 2OOO
je n'ai gardé par la suite
que l'immense empreinte
d'une tendresse éternelle.
Ton regard, ta voix, ton sourire
avait quitté ma mémoire vive
y déposant en leur place
un crédit de bonheur
à utiliser dans ma vie.

En ses heures noires
d'un mois de juillet 2OOO
Mon amour de jeunesse, mon ami
Sur la route où tu volais soudain
L'âme ailée de plume d'ange,
tu as pris le temps de l'éternité,
pour visiter une dernière fois mes rêves,
y confiant la magie de la vie
que le destin dans un fracas de tôle
venait de t'arracher en cet instant.

Au matin, je n'ai su
où tu étais reparti si souriant,
Au matin de ce mois de juillet 2OOO
je ne savais pas,
Que déjà aux premières heures
d'un jour comme tous les autres
ta femme, ta mère et ta soeur
pleuraient sur ton corps sans vie...

Nathalie