Crions ensemble

Crions ensemble



Crions ensemble notre sourde douleur
Que chacun tremble et contemple l’horreur
L’humanité n’est plus qu’un vieux rêve déchu
idéal inconnu auquel je ne crois plus
 
Et que faut-il y voir quand autour il n’y a
que larmes et désespoir, quand résonne le glas ?
Est-il encore un fou, un esprit de chimère
Pour croire encore en nous, pour chauffer nos hivers ?
 
La couleur qui s’impose est celle, apothéose
du sang qui coule à terre,  de l’immonde bêtise.
Qui peut donc se prétendre défenseur d’une cause
et tuer sans état d’âme, en esprit d’entreprise
 
Qui donc a le pouvoir de penser en secret 
bien tapi, là,  dans l’ombre, d’écrire le futur 
qui deviendra l’histoire quand, Immonde infamie
de simple théorie, hélas, il sera fait
 
Ou est donc la raison, ou est l’entendement ?
On ne peut se cacher derrière une fausse armure
Quand ce qu’on ôte n’est autre que d’aussi simples vies
D’humain il n’ont plus rien, ils ne sont que déments.
 
Bertrand GILLE

Sur le fond :
Crions notre douleur
Puisqu'il n'y a plus que pleures

Sur la forme :
Je te fais un MP

Je me joins volontiers à ton coup de gueule, Bertrand ! De temps en temps ça fait du bien et c'est vrai qu'il y a de quoi le faire mais n'oublions de rendre hommage à la vie...
J'aime ta façon d'écrire, tu sais trouver les mots qui portent...
Amitiés
Roger

Votre texte ne peut me laisser insensible!
Gérard vous donnera, j'en suis certain de bons conseils!
Pour ma part, si vous le permettez, j'aimerai me joindre à vous
par quelques vers:



J'avais quinze ans !

Je chantais l'International,
J'avais quinze ans le poing levé
Contre les pouvoirs, Germinal,
Et, par l'ouvrier, son journal
Un dimanche en vain soulevé
Lorsque nous écrivions aux murs :

«  Paix au Viet-Nam ! Foutez le camp
Pouvoirs d'ici, Pouvoirs d'injures,
Pouvoirs de qui et puis de quand ? »
Depuis bien trop ce qu'Ils nous jurent !

On nous mit la menotte aux mains
J'avais quinze ans ! Dieu qu'il est fou
De taire tous les lendemains
A des mômes dont se fout !

Alors je leur crache à la gueule
A ces Pouvoirs assermentés !
S'il faut en finir seul à seul
Ce sera sans leur liberté !

Léo criait comme Ferrat :
«  Le désordre c'est l'ordre moins
Le Pouvoir* » et ce qu'il sera
Quand la France* en sera témoin !

Référence à :

*Léo Ferré : Ecoute la mer

*Jean Ferrat : Ma France

Alain Girard

Le 29 03 2015

Merci à vous.
:)