Ecumant les horreurs

Souvent le vieux marin, laisse sourdre à la mer,
Parmi les rouleaux las, expirant aux rivages,
La nacre lacrymale écoulée des naufrages.
Et l'écume au bateau crie son pale concert.

Combien de reflets sur ce mirroir amer 
Qui, sa surface sombre a tâché de présages
Toujours hurlant la mort ? Et combien d'orages,
Raisonnent sur les flotscomme un recoin d'Enfer ?

Ô abysses sans face, autels noirs et avides
Les pleurs baignent encor vos voutes de charybdes
Où par mille étendus, se tordent les noyés.

Pourtant l'homme, toujours s'offre aux voeux maritimes
Et aux coeurs silencieux sous ces eaux enterrés,
Qui ne répondent pas, gravés dans les abimes

Fruit d'un esprit précoce manifestement porté sur la philologie classique, tes vers dénotent un souci de rigueur dans la forme. Le résultat est à ce point irréprochable que je m'imagine à ton âge, le découvrant sous l'austère perspicacité d'un professeur tatillon...
- Juste une petite remarque, insignifiante, pour le travailleur nocturne à la vigilance duquel deux ou trois petites erreurs d'espacement ont échappé au moment de l'édition sur le site. -
En tout cas, bravo.
Amicales salutations.

Merci beaucoup Kazan, il n'y a que du travail! :) Je vais modifier ces fautes d'espacement.

Bonsoir Phidias,

vos vers me font penser à Victor Hugo!

outre quelques fautes de pieds pour l'Alexandrin,
votre texte est superbe... Bravo!

Alain Girard