Quand

Quand...

Quand tu n'auras plus rien que tu ne puisses prendre
A ta main si fragile à construire un empire,
Quand le passé sanglote et le destin conspire,
Qu'il n'en subsiste même aucun havre où te rendre...

Quand les bandeaux des deuils ne cesseront de pendre
Aux lambeaux d'une vie où chaque souffle expire,
Lorsque chaque fardeau sur ton cœur qui soupire
En sera si mortel qu'il te faut t'en défendre,

Quand seul en ce désert il gèle à pierre fendre,
Quand tu n'es plus qu'une ombre et qu'il n'est rien de pire,
Quand tu n'entends plus rien que les cris du vampire,
Que ta tête est trop lourde et ne sait plus comprendre...

Laisse dans ton sillage, en regardant devant
Ce berceau de lumière, un passé douloureux
Fondant au poids des pas. Sois fort, sois courageux,
Marche à cet horizon sans tempête, et sans vent...

Le chemin est ardu ; l'avenir est obscur !
Mais tu te porteras, surmontant l'handicap,
Au pinacle lointain si tu gardes son cap.
Plus tu t'élèveras, plus ton coeur sera pur !

Et sans te retourner, le parcours accompli,
Tu sauras la douceur, le calme et la sagesse
En l'Éden où les dieux, par dessus ta détresse,
Auront bâti pour Toi ce bonheur ennobli.

               AD vs Gihel © - 19/04/2014.