Les Palmes

(je crois bien avoir piqué le premier vers à je ne sais plus qui de plus doué que moi; mais je n'arrive pas à retrouver, alors si jamais ça vous dit quelque chose, vous pourrez me dire si il est de moi ou si j'ai eu une réminiscence.)

Lisez-le si possible d'un air troublé, sans prendre trop soin aux liaisons).

Les Piafs font siffler l'air
En chassant les hannetons
Les hannetons sentent criailler les becs crissant ferme
Le courant glacé des merles dans leurs bronches
Les piafs funambulent dans la nuit terne
En poursuivant dans l'air les hannetons
Et lorsque les merles les happent par derrière
Hannetons cerclent subitement leurs palmes en quinconce
Lorsqu'ils mirent la Mort mugir dans leurs ailes.

Les piafs laissent choir les têtes des hannetons
Aux antennes larges ouvertes
Et elles chantent sur le sol leur agonie de songes
Têtes de hannetons hument les phéromones des compères
Reniflant savoureusement le noir des incompréhensions
Doit-on fantasmer des vérités quand rien ne semble vrai
Engendrer des charnières de sens qui flanchent et s'effondrent
Tête de hanneton s'insuffle en crevant d'absurde messe
Course d'aiguilles du réveil à l'infini rayon
Aller se gorger de bourgeons ou courir femelle
Qui remplira la terre d’œufs miroitants et ronds
Qui boursoufleront les soirs les ans qui viennent
Doit-on lorsque la Mort rhumatise dans la nuque de nos ombres
Déployer nos palmes en feuillets
Comme les frêles affamés frissonner le vague du monde

Ouais j'ai un doute aussi... lol

Nouveaux poèmes Fa Lablatte est le lieu le plus adéquate entr'autre pour le dépôt de ce texte mais point ici...! lol

amicalement

Tof

Voilà...
Tes palmes ont été remises à leur place...

"Doit-on fantasmer des vérités quand rien ne semble vrai"
"Comme les frêles affamés frissonner le vague du monde" Fa Lablatte

C'est deux vers me parlent... mais ton texte, à mes yeux, dans ce que tu cherches à exprimer, est trop casse-coup! Tu compliques, toi-même, Ton écrit... alors que tu trouves de belles images!

Amitiés
Alain Girard

Pas tout saisi... ou carrément rien saisi. Du coup je reste perplexe et sur ma faim. Pas de rimes, pas de symétrie, peu de musicalité... Je pense dès lors qu'une écriture en prose aurait été plus appropriée.

Mais ce n'est que mon avis et on ne peut pas tout aimer. Heureusement tous les goûts sont dans la nature et d'autres que moi apprécieront sans doute ton écrit.

Poétiquement

Il me faudrait comme toi ou comme le fumeur de Jules Laforgue

Entrer au paradis, fleuri de rêves clairs
Et voire se mêler en valses fantastiques
Des hannetons en rut à des chœurs de moustiques

Et enfin, m'éveiller en songeant à mes vers,
En contemplant, le cœur plein d'une douce joie,
Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie.

Mais là... Je cherche à comprendre ton écrit mais je n'y arrive pas.
Désolé !

Je le considérais comme pas très très réussi, celui-là... Mais c'est en quelque sorte, un serpent qui se mord la queue; je dis clairement, doit-on trouver un sens, or vous dîtes que le sens disparaît et c'est précisément ce que je cherche! Quand je me mets dans la peau chitineuse d'un hanneton, je me dis que je peux sombrer dans l'incompréhension... C'est à dire, ne pas comprendre, la fermer et mourir, et juste frissonner... N'est-ce pas mieux comme ça?
Et vous direz à l'autre Pagnolesque qu'il y a des demi-rimes (du genre "patin" qui rime presque avec "trinque") et des sonorités qui reviennent, des allitérations et assonances, des anaphores, qu'il fasse un effort pour les voir car elles y sont, et qu'il ne se vexe pas. Désolé, mais je tiens beaucoup à la musique, je la travaille, si si, je la travaille, alors qu'on me dise qu'il n'y en a pas, ça m'électrise.

oui mais ....

j'aime l'agencement d'un texte clair qui respecte ma lecture car lorsque je ne comprends pas je démissionne. Et c'est dommage car tes images parfois sont percutantes et pourraient débuter une belle poésie.
Là je regrette, mais pour moi c'est trop fouillis. On dirait de l'écriture automatique..
Connais-tu ?
J'en ai déjà commis, les yeux fermés, à suivre les images...