Le chat de la Saint Jean

— La vieille bique ! crient à son passage les enfants.
Elle allonge ses doigts vers ceux-là qui s’éloignent,
Courageux comme leurs pères, braves gens ignorants.
Il est temps d’aller cueillir les herbes qui soignent.

Les gars mendient du bois pour le feu de ce soir.
Les filles songent à galants et font bouquet
De la Saint Jean envahie de charme et d’espoir.
Sur la place, on dresse les tréteaux du banquet.

Deux soudards roulent vers le bûcher un baril.
J’entends leurs rires gras, impatients du spectacle.
Cette fournaise sera mon dernier exil.
Les pleurs ne suffiront pas, je meurs sans miracle.

D’effroi, je griffe mon calvaire qu’on attise.
J’absous les hommes et miaule à leur bêtise.

Nous on s'en fout, on n'aime pas les chats qui ne pensent qu'à nous croquer

oups... j'ai pas remis mon commentaire, mais bon, je confirme le premier que j'avais fait.

Belle réussite...

En ces temps reculés, le chat était considéré comme démoniaque et par conséquent, pourchassé. Le chat avait alors presque disparu de l'Europe.
Au retour de Terre Sainte, les inquisiteurs ramenèrent avec eux des rats (sans le vouloir) et avec eux la peste.
Chacun sait que la moitié de la population fut alors décimée... Les rares paysans qui y échappèrent sont ceux qui n'avaient rien à faire des croyances et qui avaient conservé leurs amis chats... les chats chassant et éloignant les rats, tinrent en effet les paysans à l'écart de l'épidémie.
Après cet épisode, le chat retrouva la confiance de l'humain.

A Paris la tradition a perduré jusqu'au 18ème siècle.
Les herboristes n'étaient guère mieux lotis !

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