Elle

Elle

Dans un train faisant son ramassage,
Je cherche à adoucir mon voyage,
Lecture, écriture et bavardage,
Quand j’ai mis tout mon cœur à l’ouvrage,
A scruter ce nouvel arrivage.

Comme un bel oiseau sur un branchage,
Elle se pose avec un seul bagage,
Devant mes jambes qui font "barrage".
Et j’entends le plus beau des ramages
Me prier d’excuser son passage.

Ses yeux clairs comme un proche rivage
Devant la plus belle île et sa plage
Emportent mes songes les plus sages,
Donnant l’expression, à mon visage,
D’une sorte d’arrêt sur image.

Sûr, indiscret, je la dévisage,
Je joue un vil jeu que rien n’engage,
Elle en connaît sûrement les rouages
Tant sa beauté doit faire "ravages",
Mais ne sait comme je l’envisage.

S’il y avait comme un dérapage,
Démasqué, je voudrais comme gage,
Qu’elle me couvre les yeux d’un bandage,
Pour revoir ce sublime paysage
Qu’elle a peint d’un brillant maquillage.

Je devrais donc changer de langage,
Toucher du doigt son soyeux plumage
Avant que n’expire ce mirage,
Et qu’il n’en reste que cette page
Pour m’en souvenir au fil des âges.

me voilà scotchée par ce primesautier babillage

Des vers de 9 pieds, d'autres de 10... dommage

Hé oui l'oeil de l'oiseau qui chasse les vers. LOL notre ami Pagnolesque nous aide vraiment à nous parfaire.

très bon poème

Bravo

merci pour la remarque des vers à 10 pieds. C'est effectivement dommage et frustrant, je vais corriger ça.

J'ai bien aimé cette lecture....

Les strophes sont bien menées..On suit du regard tous les mouvements de la "belle' et de ton oeil....filtré ou filtrant

Elle a beaucoup de chance de lui avoir offert tout ce "package"
Je penserai à "Elle" dans chaque gare...
Merci pour le partage