Apollon de bazar !

Apollon de bazar !

Accrochez-vous à moi attrapez cette corde
Admettez être coi !
Arriver comme roi qui harangue la horde
Admirez qui de droit !

Allez ! Encor’ un coup ; roulé dans la farine !
Accros mon petit loup ?
Alors un rien de mou ? A nous chère marine !
Arborez bien le cou !!

Accordez un répit à ce triste carnage,
Apportez un grand lit ! Actez dont ce message !
A l’isoloir … Crédit !

Achevé, abruti ! Me voila sur la boule !
Assez ! Cela suffit ! Sous mes pieds tout s’écroule !
Adieu monde maudit !

*** Philippe Andrejean ***

Poème très intéressant. Pour le coup j'ai eu du mal avec la forme du sonnet en fait. D'habitude j'aime bien les rimes interne tu vois, mais le fait qu'il soit layé, et que tes vers layés ont justement une longueur de 6, comme les hémistiches avec qui elles riment, je sais pas, ça m'a bloqué. Du coup j'ai lu tes vers comme si ce n'étaient que des vers de 6 qui se suivaient tu vois ? Ca doit venir des rimes internes des alexandrins avec les layés. A la limite, si tes layés avaient été des octosyllabes j'aurais peut-être pas eu ce ressenti.

Enfin bref, ça c'est une remarque sur la forme plus.

Mais sinon si on en reste sur la fluidité et les images j'ai bien aimé, comme toujours.

Au plaisir,

F.

Frollo a écrit:

Poème très intéressant. Pour le coup j'ai eu du mal avec la forme du sonnet en fait. D'habitude j'aime bien les rimes interne tu vois, mais le fait qu'il soit layé, et que tes vers layés ont justement une longueur de 6, comme les hémistiches avec qui elles riment, je sais pas, ça m'a bloqué. Du coup j'ai lu tes vers comme si ce n'étaient que des vers de 6 qui se suivaient tu vois ? Ca doit venir des rimes internes des alexandrins avec les layés. A la limite, si tes layés avaient été des octosyllabes j'aurais peut-être pas eu ce ressenti.

Enfin bref, ça c'est une remarque sur la forme plus.

Mais sinon si on en reste sur la fluidité et les images j'ai bien aimé, comme toujours.

Au plaisir,

F.

Bonsoir mon ami Frollo,

C'est le premier que je fais comme cela, malgré cela, j'ai pensé que l'octosyllabe n'était pas le bon choix, en partant du principe que les rimes féminines sont en fin d'alexandrin et puis sans chercher d'explication j'avais envie d'en écrire un ainsi, comme une gène, comme dans un manque de souffle, comme un ras le bol, peut-être aussi un peu pour interpeller le lecteur. Je ne cherche pas à mettre à l'aise dans ce dernier au contraire, je défends mon sujet. Merci pour ta lecture et tes commentaires que tu sais m'apporter avec justesse.

Serviteur,
Bien cordialement Tien,
Philippe Andrejean.

Vu comme ça ça se tient, c'est vrai ! Démarche intéressante. Je me disais bien qu'il y avait un truc qui n'était pas là dans tes autres poèmes. Et c'est vrai qu'une vers de 6 casse bien le rythme de l'alexandrin (j'utilise cette forme dans mon dernier poème : 12-12-6-12-12-6).

Bien à toi,

F.

Voilà un bel exercice et un mélange de "style" intéressant.
Je m'y suis pris à plusieurs fois pour lire et relire ton poème, bon à l'oreille cela me gênait quelque part, mais après avoir lu aussi tes explications, je comprends mieux.
Du bel ouvrage quoi qu'il en soit.
Amicalement

Exercice intéressant Philippe, Bravo! Je crois qu'il est bon de bousculer les coutumes et de tenter des expériences. En tout cas, à la lecture, ça sonne bien...
Merci pour ce partage.

Roger.

Philippe Andrejean a écrit:

Accordez un répit à ce triste carnage,
Apportez un grand lit ! Actez dont ce message !
A l’isoloir … Crédit !

J'aime bien le rythme de ce poème, mais j'ai du mal avec ce vers
Apportez un grand lit ! Actez dont ce message ! le "dont" me gêne, je ne le comprends pas... Si tu pouvais m'apporter quelques lueurs explicatives

Poétiquement
Yves

Yves Le Guern a écrit:

Philippe Andrejean a écrit:

Accordez un répit à ce triste carnage,
Apportez un grand lit ! Actez dont ce message !
A l’isoloir … Crédit !

J'aime bien le rythme de ce poème, mais j'ai du mal avec ce vers
Apportez un grand lit ! Actez dont ce message ! le "dont" me gêne, je ne le comprends pas... Si tu pouvais m'apporter quelques lueurs explicatives

Poétiquement
Yves

Bonsoir Yves,

C'est une expression relativement courante qui veut appuyer un conseil, comme par exemple une mère dit à ces enfants " Écoutez dont ce que je vous dit ! " en général suite à une non observance d'un avis. L'optique est la même dans le cas présent et liée au sous entendu du vers suivant quand on donne son vote pour quoi que ce soit on ouvre parfois un droit irréversible qui est souvent bien mal utilisé. Apportez un grand lit est une façon de dire je fais la sourde oreille et je préfère m'abstenir. Merci pour ta lecture et pour ton commentaire.

Serviteur,
Bien cordialement,
Philippe Andrejean.

Roger Massé a écrit:

Exercice intéressant Philippe, Bravo! Je crois qu'il est bon de bousculer les coutumes et de tenter des expériences. En tout cas, à la lecture, ça sonne bien...
Merci pour ce partage.

Roger.

Bonsoir Roger,

Oui, c'est vrai, je rejoins ta pensée, mais je vais en faire d'autre celui-là m'obligeait à un exercice de style particulier, les prochains je vais les aborder avec plus de douceur dans la plume, pour m'approcher de la forme générale que je voudrais les voir prendre. Merci pour ta visite et ton commentaire.

Serviteur,
Cordialement Tien,
Philippe Andrejean.

pagnolesque a écrit:

Voilà un bel exercice et un mélange de "style" intéressant.
Je m'y suis pris à plusieurs fois pour lire et relire ton poème, bon à l'oreille cela me gênait quelque part, mais après avoir lu aussi tes explications, je comprends mieux.
Du bel ouvrage quoi qu'il en soit.
Amicalement

Bonsoir Pagnolesque,

Merci pour ta visite cher ami, comme je l'ai dit à Roger, je vais en faire d'autres car celui-là impliquait un cheminement particulier, mais je pense que tu crois comme moi que la poésie doit explorer toutes les cavités de l'esprit. Tes commentaires me sont à chaque fois d'une grande aide.

Serviteur,
Cordialement Tien,
Philippe Andrejean.

Frollo a écrit:

Vu comme ça ça se tient, c'est vrai ! Démarche intéressante. Je me disais bien qu'il y avait un truc qui n'était pas là dans tes autres poèmes. Et c'est vrai qu'une vers de 6 casse bien le rythme de l'alexandrin (j'utilise cette forme dans mon dernier poème : 12-12-6-12-12-6).

Bien à toi,

F.

Bonsoir Frollo,

Oui, vraiment c'est un chemin à explorer, la façon des compositions en bouquets de mots c'est la richesse que peut s'offrir chaque âme, après vient la peur ou non d'en défaire les nœuds. Merci à ce sujet de partager la même témérité que ma modeste personne.

Serviteur,
Cordialement Tien,
Philippe Andrejean.

Je reviens à toi Yves,

J'avais oublié, pour toi qui à fais pas mal de poèmes drôles, au delà d'une forme de ponctuation agacée le "dont" dans une autre approche peut-être pris aussi avec humour si on lui associe un coté patoisant. Rappelons-nous cette scène cul...te dans le film "La soupe aux choux" où le Glaude et le Bombé sont sur leur banc en dessous du ciel étoilé à péter comme des fous, le Bombé à cette réplique "Écout' dont voir ! Écout' dont voir ! " avant de remettre ça (lol).

Voilà j'espère avoir été complet dans mon explication mon ami.

Bien à Toi,
Philippe Andrejean.