Blackangel
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 |  Sujet: Le goût du sang Ven 31 Mar 2006 - 18:24 | |
| Le goût du sang J’habitais la grandiose capitale qu’est la ville de Paris. Mon nom est Gustave C., je suis alchimiste. D’origine polonaise, je ne suis installé en France que depuis cinq ans. Ma vie relativement paisible me plait. Je ne me plains de rien car je possède les deux choses qui me sont essentielles : de l’argent à la banque et mon laboratoire. Je ne me doutais pas que mon existence pendrait une toute autre allure. Un événement pour le moins troublant vint bouleverser ma vie, lors d’un fâcheux Vendredi 13 Mai…
Alors que je me promenais tranquillement dans Paris, par une matinée radieuse, mon regard se posa sur l’enseigne d’une boutique : « Sapor sanguinis ». N’ayant aucune culture latine, je ne soupçonnais pas un seul instant la signification de cette expression. C’était assez intrigant d’avoir choisi une appellation si mystérieuse pour un magasin. Désireux de jeter un œil à l’intérieur, j’y entrai. Immédiatement, je fus plongé dans une pénombre inquiétante. Au cœur de l’obscurité, j’arrivai malgré tout à distinguer les formes de quelques meubles. Mes yeux s’étant enfin habitués, je partis à la recherche d’un vendeur. Au fond de la pièce se tenait un vieux bureau sur lequel étaient posés un tiroir-caisse ainsi qu’une lampe qui diffusait une lueur blafarde. Je n’aperçus personne. Le bruit étouffé de mes pas troublait le silence sinistre qui pesait dans l’édicule. Soudain, j’entendis des grattements à mes pieds, suivis de petits couinements. Je compris aussitôt qu’ils provenaient d’un rat ou d’une souris. Une pensée lugubre ma traversa alors l’esprit : et si cette boutique appartenait à un mort-vivant ? Impossible, ces créatures n’existent que dans l’imagination des hommes. Pourtant, un long frisson me parcourut l’échine lorsqu’une ombre furtive passa devant moi. Une hallucination probablement. J’ai peu dormi ces derniers temps c’est pourquoi mon intellect me joue des tours.
Une porte claqua brusquement, la lumière vacilla pour s’éteindre finalement. J’étais à présent plongé dans le noir le plus total. Les volets clos des fenêtres ne laissaient passer aucune clarté. Un sentiment de terreur intense m’envahit soudainement. Mes mains tremblaient d’épouvante. Seul, j’étais seul dans cette salle en compagnie d’un monstre que je ne pouvais voir. Le plancher grinça, quelque chose marchait juste à côté de moi, et je ne savais pas ce que c’était. J’osais à peine bouger de peur d’être exécuté sur place. Mon souffle était court et rauque. Une griffe, du moins je pense que c’était cela, me frôla la joue. Mon sang se glaça dans mes veines, j’étais entièrement pétrifié. Mais quel était cet être effroyable qui se mouvait près de moi ? Je n’en avais aucune idée. Subitement, la lampe s’alluma et j’entrevis, derrière le bureau délabré, la silhouette cadavérique d’un homme. Je m’avançai, soulagé de rencontrer enfin une personne de mon espèce.
Il avait des cheveux noirs de jais, assez longs. Sa figure blême paraissait squelettique, ses yeux sombres et enfoncés se distinguaient par la lueur écarlate qui les faisait flamboyer. Vêtu uniquement de noir, ses habits juraient avec la lividité de sa peau.
« En quoi puis-je vous aider ?, me demanda-t-il avec une voix sifflante.
_ Je voulais simplement voir ce que contenait votre magasin. Maintenant qu’il y a de la lumière, je vais pouvoir satisfaire ma curiosité. », répondis-je.
Après avoir essuyé d’un revers de manche une goutte de sueur qui perlait sur mon front, je joignis le geste à la parole et me mis à déambuler dans la pièce, sans but précis. Un tableau légèrement caché par les ténèbres attira mon attention. Il s’agissait d’une peinture à l’huile, à en juger par son aspect. Le tableau entier était peint en noir, seule une tache vermeille trônait au centre de la toile. Cette souillure me faisait penser à une éclaboussure de sang. Décidément, il régnait dans cet endroit une atmosphère bien anormale. Le vendeur tournait autour de moi, guettant certainement une réaction de ma part. Il avait le comportement d’une bête affamée. Une expression malsaine se lisait dans son regard. Un sourire famélique fendait son visage. Son attitude m’horripilait au plus haut point, mais je ne laissai rien paraître. D’un seul coup, avec une agilité que je n’imaginais pas, il bondit sur moi, dévoilant des canines singulièrement acérées et me mordit cruellement à la gorge.
Les passants entendirent alors un long hurlement de douleur et d’effroi. | |
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sandipoete
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| | Sujet: Le goût du sang Sam 8 Avr 2006 - 11:39 | |
| Brrrrrrr !
Les vampires...
Les ténèbres...
Tes récits sont passionnants... Continue...
Je me suis bien régalé...
J'en ai encore le sang à la bouche...
:Félicitations: | |
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Blackangel
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| | Sujet: Re: Le goût du sang Sam 8 Avr 2006 - 12:38 | |
| merci sandipoete. je suis contente que mes textes te plaisent !
Bisous. | |
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Gérard SANDIFORT, alias Sandipoete 
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