souvenir marin

Bonjour,

C'est pas mal, ça part un peu étrangement, comme un télégramme, dans le premier vers au moins. Il doit manquer un point après "complaintes". Sinon il y a comme un effet de clair obscure avec cette flamme des abysses qui donne une atmosphère assez captivante.

Une flamme resplendit sous l'eau... C'est vrai que c'est oxymorique.

En outre, je dirais que toi, TOI, tu as vraiment trouvé ton langage. Un langage des plus envoutant, qui plus est.

Continue à faire parler ta plume. Elle a l'air rôdée.

Je vous supplie de respecter le sonnet...
http://aides-poetiques.forumculture.net/t12-sonnet

Quatrains et tercets (du XIV ème au XVI ème siècle)
Rimes italiennes
ABBA ABBA CDC DCD

Un point pour toi Gérard.

Le sonnet parait certes plus noble que ces vers que tu composes, brumens. Seulement voilà, trouver un équilibre entre forme et fond ne relève pas de l'aisance. Le compromis reste cependant à la portée de tous...

Pourtant, il reste que tu t'en sors très bien au niveau des consonnances. Quelque part cela assure un certain rythme, je trouve. Un rythme "des plus envoutants, qui plus est." C'est là ton langage, lequel m'apparait fascinant.

Cela dit, il ne coûte rien de se renseigner sur le sonnet. Pour ce qui est de s'y vouer, cela devient une autre histoire : tu gagnerais en efficacité mais ! attention de ne pas y laisser cette fougue qui rend tes écrits si particuliers ! (C'est en tout cas comme cela que le perçoivent deux de mes cinq sens.)

Quoi que tu fasses, souviens-toi cette phrase de Maître Yoda : "Fais-le ou ne le fais pas. Il n'y a pas d'essai." Et tâche de toujours repousser les limites du possible lorsqu'il te freine. Croire en l'impossible, c'est se vouer à l'échec. Bonne continuation^^

tout d'abord un grand merci à vous Clemsawton et david vos commentaires très constructif me donne la force de continuer en m’améliorant un plaisir !!




Quand a toi Cher Gérard,
le vers libre est depuis toujours un choix
je ne vois pas en quoi je serait obligé de faire un sonnet, de plus je n'ai jamais dit, ni écrit nul part que mes poèmes étaient des sonnets je ne te répondrait donc que par la forme que tu a l'air de comprendre:


Par deux fois tu le veux,imposant tes désirs,
obliger la métrique à ma plume dorée,
je cède a ton caprice et doucement soupire,
t'assurant que jamais, ce fut de mon plein gré.

pense-tu un instant, aux souhaits réalisés ?
mon désir est bien libre et non embrigadé !
à l'image de mes vers, reflets de ma pensée,
une insolence propre, et caractérisée

alors vas-tu enfin, cesser de t'imposer ?
me laissant décider du choix de mes poèmes
et du rythme choisi, pas celui imposé

je décide ma plume, au vu de ce que j'aime,
à l'image d'Hugo, Shakespeare ou bien Gautier
brisant ainsi les codes, du monde des poèmes.



voila sauf ton respect Gérard tu suit les classiques si ça te fait plaisir mais laisse les adorateurs des romantiques exercer leurs arts en paix s'il te plait !!

Tu l'as fait ! Les conseils de Yoda tu as suivi !

Je suis un romantique et pourtant je reste très classique dans la forme ;)

Sinon très belle répartie, ça me fait penser à certains poëtes qui envoyaient des poèmes au roi pour se plainde (j'ai plus le nom en tête, c'est un contemporain de Ronsard et du Bellay !).

Sinon, tant qu'à faire, si tu veux respecter les règles pour "railler" un peu, fais-le avec attention et pointillisme :

"Par deux fois tu le veux,imposant tes désirs,
obliger la métrique à ma plume dorée,
je cède a ton caprice et doucement soupire,
t'assurant que jamais, ce fut de mon plein gré."
=> là je tire par les cheveux (comme pour toutes tes rimes), mais la rime "très classique" respecte le genre et le nombre des mots. Tu n'as qu'à lire Lamartine, on ne peut rien lui reprocher (si ce n'est que ses poèmes sont niais !).
Sinon je t'aurais conseillé une licence poétique sur "soupire" que tu transforme en "soupir" pour la rime à l'œil avec "désirs" tu vois ?

"à l'image de mes // vers, reflets de ma pensée,"
Ce vers fait 13, non 12 (petit problème d'hémistiche aussi).

"brisant ainsi les co//des, du monde des poèmes."
Ce vers fait 13 et non 12 (pb d'hémistiche encore).

Bon, sinon, remarque comme ça en passant, tu as voulu faire un sonnet régulier, bon, why not hein, mais tu aurais tout aussi bien pu adopter la forme des octosyllabes, des déca, ou alors "révolutionner" en tatant les vers de 6 voire de 4 (j'en ai pas lu à ma connaissance… mais peut-être que la poésie moderne l'a déjà fait… je suis plus classique que moderne, donc je connais moins !).

Sinon ton poème m'a bien fait rire ; ça m'a fait pensé un peu à Voltaire, tu vois le genre de répartie non ?

brumens a écrit:

tout d'abord un grand merci à vous Clemsawton et david vos commentaires très constructif me donne la force de continuer en m’améliorant un plaisir !!




Quand a toi Cher Gérard,
le vers libre est depuis toujours un choix
je ne vois pas en quoi je serait obligé de faire un sonnet,

Tu as pris la mouche et je te comprends...
Mais lorsque tu écrits 2 quartés suivis de 2 tercets, cela ressemble beaucoup à un sonnet, d'où mon incompréhension.
Allez, va... Écrits comme bon te semble...
Je ne t'embêterai jamais plus !

Je rejoins Gérard... La forme de ton poème pouvait prêter à confusion ^^

J'aime beaucoup ce que tu écris, mais faudrait peut-être apprendre à faire la part des choses et se calmer un peu. Le respect de tes ainés est également quelque chose sur lequel tu devrais méditer.
C'est un lieu de partage et d'échange, il n'y a pas de quoi s'offusquer pour si peu.

Wiwu a raison et je m en excuse j espere que vous comprendrez.mauvaise journee,controle long et fatiguant mais il est vrai que toute critique est bonne a prendre et je prie de ce fait gerard d'avoir la bonté de bien vouloir me comprendre si ce n est m excuser encore une fois pardon j ai pris apres coup conscience de la rudesse de mes propos alors merci à tous ! Vraiment

C'est pas grave, ne t'inquiète pas. Ça peut arriver à tout le monde, l'essentiel c'est de reconnaitre son erreur et de s'excuser.

J'accepte tes excuses avec beaucoup de joie car je sais qu'elles sont sincères.
J'ai appris une chose essentielle que je voudrais te faire partager.
Parce que l'humilité sert beaucoup à l'apprentissage, celui qui avance le mieux dans la vie, c'est toujours celui qui sait rester humble.
Certains pensent qu'ils savent tout, je dis d'eux qu'ils sont nés avant leur grand-père ceux-là n'apprennent forcément rien.
Tandis que d'autres acceptent d'apprendre humblement jusqu'à surpasser le Maître et ceux-là apprennent forcément tout.
Amicalement
Merci Wiwu pour ta réaction qui m'a fait vraiment plaisir.

Merci à tous je pense que cela m'aura fait grandir autant moralement qu’intellectuellement.

Gérard, la répartie de brumens m'a donné une idée (que j'ai mis en pratique avec un pote il y a quelques temps) : une sorte de bataille en vers ; chacun "s'attaque" en quatrains d'alexandrins (ou autres formes, à voir avec le partenaire), et chacun s'exprime à son tour.

Un challenge à prendre en toute amitié, bien sûr, juste dans l'esprit de parfaire une plume satirique (dans le genre des "Châtiments" de Hugo par exemple).

Sur un forum, si on créer une section spéciale, ça peut être "facile" car on peut prendre son temps pour répondre, etc… (avec mon pote on se donne 5 minutes de délais pour écrire notre quatrain quand l'autre a fini ; une faute de mètre est expéditif, faute de grammaire de même, de rime, etc… par contre ça met vraiment la pression !).

Ce n'est qu'une idée, mais c'est assez amusant (quand on lit de A à Z une fois la joute finie).

_________

Brumens, dans ta signature tu as :

"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé" Lamartine

J'ai juste envie de te citer Giraudoux :

"Un seul être vous manque et tout est repeuplé" hihi

Bataille en vers
C'est une affaire qui me plait bien ça...
Je te propose d'ouvrir un nouveau forum appelé :
Batailles de vers et de te nommer modérateur du dit forum.
Tu pourras ainsi organiser des tournois à deux, ou à trois voir même encore plus.
Si tu veux je serais ton premier partenaire pour le premier chalenge
J'attends ta réponse et si tu es d'accord, on se lance...

Pardon, il semblerait que je me sois emporté également.
Pour me disculper, un sonnet de lyriques hexasyllabes (en remerciant la virgule qui m'est précieux appui) dédicacé à mon "druide" et à Frollo, qui m'a mis la puce à l'oreille^^ (pour le tétrasyllabe, je passe la main :))

Toi mon maître, qui m'a doué
D'intellect salutaire
Suis-je abject belluaire
Tel un reître égaré... ?

Toi mon père, qui m'a roué
De caresses, toi sicaire !
Finesses que tes glaires ?
Après toi ai-je erré... ?

Toi ! Toi qui me distords,
Toi mon druide, mon mentor,
Toi qui m'a ébloui,

Toi, ta voix de stentor,
Saurez-vous à grand tord
Recevoir mes délits ?


P-S : Ce poème fait l'objet d'un nouveau sujet dans la rubrique "Nouveaux Poèmes"

Tout est résumé dans ces quelques messages....impétuosité de la jeunesse, sagesse de l'âge mur.... cela fait plaisir de voir (et de lire) qu'il existe des personnes bien câblées sur ce forum et qu'avec de la courtoisie et de l'humilité tout est bien qui fini bien.
Je ne peux absolument pas résister au plaisir d'en rajouter une couche et d'approuver Gérard quand à ses remarques sur la métrique et le respect des règles prosodiques.
En effet, faire rentrer son inspiration, ses idées bref son émotion poétique dans un carcan imposé et donner l'impression que cela coule de source, cela constitue pour moi le summum. Tous les styles se valent mais en ce qui me concerne le petit frisson....il me faut un poème respectant certaines règles pour le ressentir.
Le fond est libre, totalement libre mais la forme, elle, est totalement contrainte et c'est ce contraste qui est fascinant.
Il faut un peu de talent et énormément de travail pour y arriver.
J'ai vu récemment une émission TV sur le grand Brel qui disait que le talent il n'y croyait pas mais qu'il croyait en une chose : la sueur !!
Bon après ces bonnes paroles.......je vais faire la sieste moi!!

Clemsawton :
Arrête de demander pardon
Lis plutôt ce qui suit et profite

Voilà ton poème

Toi mon maître, qui m'a doué
D'intellect salutaire
Suis-je abject belluaire
Tel un reître égaré... ?

Toi mon père, qui m'a roué = 8
De caresses, toi sicaire ! = 7 (le re de sicaire est une syllabe muette à la fin du vers)
Finesses que tes glaires ? = 7 (pas de syllabe muette à cause du pluriel)
Après toi ai-je erré... ? = 6 (avec un beau hiatus je erré)

Toi ! Toi qui me distords, = 6
Toi mon druide, mon mentor, = 7
Toi qui m'a ébloui, = 6

Toi, ta voix de stentor, = 6
Saurez-vous à grand tord = 6
Recevoir mes délits ? = 6

Tu commences avec un ver en octosyllabes et les autres n'ont rien à voir avec la prosodie du premier.
Résultat, ton poème ne sonne pas... Ce n'est pas un sonnet.

Le voilà à peut près réparé.

Toi mon maître, qui m'a doué
D'intellect si salutaire
Suis-je un abject belluaire
Tel un cavalier égaré... ?

Toi mon père, qui m'a roué
De caresses, ô ! Toi, le sicaire !
Les finesses que tes glaires ?
Après toi combien j'ai erré... ?

Ô ! Toi qui maintenant distords,
Ton novice, druide mentor,
Ô ! Toi qui m'a tant ébloui,

De ta belle voix de stentor,
Sauras-tu saisir à grand tord
Et recevoir tous mes délits ?


Il manque encore quelque chose pour qu'il soit parfait.
Le sonnet débute indifféremment par une rime masculine ou féminine,
mais l’alternance des rimes doit être observée.


Tout en octosyllabes et en respectant l’alternance des rimes masculines féminines

"D'intellect si salutaire" => je compte ça comme faisant 7 :

in-tel-lect et pas in-tel-lec-te

Wahou ! Le travail opéré sur le rythme est splendide, merci Gérard !

Concernant la mise au pluriel à l'hémistiche ou en fin de vers, j'ignorais que la virgule ne taisait pas la syllabe en question. (Quel dommage, d'ailleurs...^^)

En outre, le hiatus, oui, mais n'oublions pas nos amies diérèse et synérèse qui nous préservent elles aussi de nombreuses fautes métriques. En effet, "roué" et "druide" se construisent tous deux sur une diérèse, qui consiste en la contraction, donc, de deux syllabes pour n'en former qu'une. (Ici, roué ≠ rou-é. De la même manière, drui-de ≠ dru-i-de.)
J'entends bien cependant la nature pour le moins restrictive du procédé qui écarte les envolées "lyriques" et trouble la fluidité propre au sonnet.

Autrement, merci pour la leçon ! :)

P-S : Frollo, c'est précisément pourquoi j'ai préféré l'usage du terme "intellect" qui, de plus, constitue une allitération avec "belluaire".

J'ai fait en son temps un travail sur la diérèse qui se trouve ici :

Aides pour écrire de la poésie

Après des commentaires éclairés, je ne vais et ne peux d'ailleurs m'exprimer que sur le fond et seulement sur mon ressenti, ce qui n'apportera rien, sinon une façon de vous faire un petit salut :

Un souvenir marin, qui dans votre poème, naturellement, flotte et dérive à la merci des éléments. Merci du partage.