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Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
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 La Fée verte du Bockloch

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Joël Gissy
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Joël Gissy

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La Fée verte du Bockloch Empty
MessageSujet: La Fée verte du Bockloch   La Fée verte du Bockloch EmptyVen 28 Jan 2011 - 18:46

Légende du Schlossberg
Il est près d’un village nommé Wildenstein
Un château en ruine au sommet d’une montagne
Rocheuse qu’environne une verte campagne.
Une légende –ce n’est pas celle de Daïn,

Ni celle d’Artus, mais d’une crête incertaine-
Raconte qu’au temps jadis, des seigneurs brigands,
Barbares sans pitié, pillards et arrogants,
Avaient élu demeure sur ce roc en peine.

Chasseurs invétérés, hommes durs et cruels,
Assassinant sans cesse et malmenant leurs serfs,
Ils aimaient avant tout la guerre et les duels
Et traquer jusqu’au fond des bois les nobles cerfs

Qui parfois se jetaient dans l’onde tourmentée
D’une chute immense qu’on dit toujours hantée
Par le fantôme vert d’un chevalier sauvage.
Ce fut une nuit sombre, avide de carnage,

Que le seigneur le plus brutal de ces bandits
Périt dans le tumulte avec son destrier,
En traquant un brocard par les gouffres maudits.
Les anciens savent encor que le meurtrier,

En poursuivant la bête noire aux yeux jaunâtres,
Jura plus d’une fois le saint jour de Noël
Avant de sombrer dans le courant éternel.
Depuis ce soir funeste, on tremble au coin des âtres

Aux parages de la sombre forêt damnée.
Il m’arrive d’aller dans cette ruine austère
Quand vient l’été frileux, au moment de l’année
Où la nature est calme ainsi qu’un cimetière,

Afin de surprendre le galop frénétique
Du cavalier qui erre en ces lieux désolés.
C’est une forêt troglodyte et pathétique
Qu’un murmure parmi les arbres boursouflés

Emplit d’une diffuse et troublante inquiétude,
Qui court sur votre nuque comme un baiser froid !
Sous une voûte intacte, un escalier étroit
Conduit à un petit pré par un sentier rude

Duquel j’aime contempler le val endormi.
Mais lors d’une nuit obscure aux ombres mouvantes,
Je fus frappé en mon sein, meurtri à demi,
Par l’inflexion aux langueurs évanescentes

D’une plainte hésitante, humble et surnaturelle,
Qu’une voix pleine de douce mélancolie
Egrenait au vitrail ardent d’une tourelle.
Alors je levai mon regard plein de folie

En direction de cette apparition spectrale
Que je devinais à la lueur vagabonde,
Et je fus saisi d’une froideur sépulcrale
Quand j’aperçus soudain une sylphide blonde

Qui se tenait livide à la fenêtre enclose.
L’étrange miniature était si frêle et pâle
Que le vent balançait sa chevelure éclose
A la trouble verdeur de ses beaux yeux d’opale ;

Et désespérément, la grêle prisonnière
Se penchait sur l’abîme, blême et implorante,
Comme si derrière elle la glauque lumière
De ses geôliers l’eût fait vaciller d’épouvante,

Esclave maltraitée par de lâches bourreaux,
De sa prison de verre étreignant les barreaux,
Ou telle une pensée qui s’incline et frémit
Aux tendres feux du soir qui frissonne et gémit

Quand vient le crépuscule en soupirs éclatants.
Emu, alors certain que mon heure sonnait,
J’escaladai la falaise jusqu’au sommet
Pour cueillir la fleur aux longs rais étincelants.

Je caressai la corolle à plat sur ma paume,
Juste entre deux doigts, puis brisai le fil d’arôme
Par où tenait la vie de cette créature,
Calice odorant sur un lit de pourriture.

Grelottante et blottie ainsi qu’un petit être,
Je sentis mourir au creux de mes mains ouvertes,
Et perdre le souffle en suintant des gouttes vertes,
La fée dont un instant j’avais été le maître.

Alors la voix se tut –j’avais rompu le charme-,
Et je crus que la rose versait une larme…
Sur le roc mystérieux où je savais entendre
Autrefois les sanglots d’un air tristement tendre

Ebruité par la fraîche rosée du couchant,
Je ne vois plus que ravage et destruction,
Or qu’en place de mélopée, le cri méchant
Et comme plein de glace du morne aquilon

Siffle un remord lugubre dans la nuit humide
Que la lune irise d’un éclat maléfique,
Tandis qu’au loin varie le jappement timide
Du perfide chat-pard et d’un chien famélique.


Joël Gissy
Joelgissy-poesie.com
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La Fée verte du Bockloch
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