LETTRE

LETTRE
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Croyez-moi ma chère vieille amie
on m'a scié les jambes
on m'a embrouillé le cerveau
on a ôté la terre sous mes pas pleins d'espoirs
on a tué mon ange tutélaire
on a rogné mpn âme
on a châtré ma langue
on a pourri nos mots
on a piqué mon coeur jadis tendre
on a souillé mes rêves
on a déchiré mon beau drapeau
dans une bataille de faux-amis

Croyez-moi ma chère vieille amie
je m'invite chez vous
dans un état indescriptible et horrificque

Voudriez-vous bien m'accueillir
le temps de refourbir
haineusement
mes armes farouches
celles de la colère et de la révolte du peuple à qui on ment?

Ph. de N. 11/10/08

joli texte

cela m'a paru si réaliste
j'ai eu l'impression que je tenais ta main pour écrireen doublette ce poéme
le contenu de tes mots sont la lave qui bouillonne dans mon esprit
tu le dis si bien
la révolte et la colère du peuple à qui on a menti

amitié poétique

féra

j'ai compris à quoi tu fais allusion c'est si bien écrit.. une lecture bien sombre merci de ce partage

Bonsoir Nouria, ravi de te connaître!
Oui c'est un texte sombre dans une époque non moins sombre & opaque; on croirait revenir aux fameuses ténèbres du Moyen-Age!
Vivement que cette période désespérante de notre Histoire se termine (mais dans combien de temps??)

Amitiés,
Philippe............................................................

philippe de neuville a écrit:

Croyez-moi ma chère vieille amie

Crois tu qu'elle t'écoute ?
Ou du moins qu'elle le puisse ?
Trop d'âmes sont en déroute !
Trop de coeurs au supplice
Lui rendent sans aucun doute
Leurs malheurs qu'ils vomissent.

Citation :

Crois tu qu'elle t'écoute ?

Non bien sûr qu'elle ne m'écoute pas puisque je m'adresse à un entendement encore dans les limbes mais qui, j'ose l'espérer, naîtra un jour proche...
Amitiés,
Philippe...........................................................

On nous aurait menti ? A l'insu de notre plein gré ? ;) Merci d'avoir écrit cette lettre, puisse-t-elle avoir de nombreux lecteurs.
Biz

La bourse ne ment jamais !... Elle ne parle pas...

Et bien j'y vois toute l'hypocrise des politiques qui brandissant les premiers les drapeaux et les grands mots. Nous racontent des histoires comme ils aiment manipuler nos esprit!

J'y vois, que nos valeurs se construisent sur un atelier de mensonges pour nous amener, non où nous cherchons à aller, mais là où ils l'ont décidés ( les hommes d'argent, les hommes politiques, les hommes qui nous gouvernent, ceux qui veulent et qui ont le pouvoir)

Mais ai je envie aujourd'hui, d'être gouvernée, quand je suis lucide du tissu qu'on nous coud, pour nous en vêtir?

"Si on ne te donne pas tes droits, prends les"

Je l'ai vu universel ton superbe texte!



Kty

philippe de neuville a écrit:

Cher Gérard, tu fais fausse route car ce n'est pas du tout de la Bourse dont je parlais... :)

J'avais compris que tu parlais à la République...
Mais je trouvais amusant de tenter d'y voir aussi un peu de bourse dans ces moments... de Marché monétaire difficile ?

Certes, chère Kty, il y a bien de cela dans mes propos; mais je constate que nulle part où je suis passé personne absolument n'a songé à quelque chose qui nous touche de près, de très près, & qui pourtant ne semble intéresser personne! Or c'est bien de l'avenir de notre culture dont il s'agit, de notre langue, de notre âme...Personne ne semble savoir -ou s'y intéresser??- qu'il vient de se tenir à Québec le XIIè Sommet de la Francophonie où notre vénéré (!!!) président a brillé par sa quasi-absence (il a préféré rejoindre son pote Bush afin de réinventer le...capitalisme. C'est évidemment plus urgent, n'est-ce pas?..)
Je crains que l'article nécrologique de la langue française ne soit très bientôt rédigé en...anglais, OF COURSE!

Court article extrait du Devoir, quotidien québécois:

Citation :

Paris -- Le départ en catastrophe de Nicolas Sarkozy de Québec pour Washington samedi, où il a discuté de la crise financière avec George W. Bush, aura complètement éclipsé le Sommet de la Francophonie dans les médias français. À Paris, ce week-end, il fallait une loupe ou être un expert en la matière pour apprendre que se réunissaient à Québec une quarantaine de chefs d'État et de gouvernements. Les spectateurs de la chaîne publique France 2 n'auront eu droit en tout et pour tout qu'à une simple photo des chefs d'État réunis à Québec.

Que veux-tu mon cher Philippe ?
Nous n'avons que les bourses en travers de la gorge en ce moment !
Tout ce qui passe devant nos yeux hagards est aussitôt traduit par ce qui nous touche...

Sommet de la Francophonie: et le Français dans tout ça ?
QUEBEC, 17 oct 2008 (AFP) - 19/10/2008 21h40

Des voix se sont élevées au XIIe sommet de la Francophonie à Québec en
faveur d'un recentrage de l'organisation sur la défense du français et de la
diversité culturelle, craignant une "dérive" vers une organisation politique
réduite à "une Onu bis sans moyen".

Les chefs d'Etat et de gouvernements ont débattu dimanche, au cours d'un
sommet dominé par la crise financière, de la langue française, pour la
première fois thème à part entière d'un sommet de la Francophonie, aux côtés
de la gouvernance économique, de l'Etat de droit et de l'environnement.

Toutefois, certains participants s'interrogeaient sur le tournant politique
pris depuis quelques années par l'Organisation internationale de la
Francophonie, au risque de devenir, selon les termes d'un expert du sujet
Dominique Wolton, "une ONU bis sans moyen".

"On se demande parfois quelle est la pertinence de ce forum pour débattre d
un certain nombre de sujets", a déclaré à l'AFP pendant le sommet le
secrétaire d'Etat belge aux Affaires étrangères Olivier Chastel, résumant un
avis partagé par d'autres délégués.

"Que la Francophonie s'occupe clairement du développement du français, des
grands thèmes généraux comme la liberté de droits, OK. Mais pour les points
de politique étrangère, les conflits se règlent à l'Onu", a-t-il estimé.

Du coup, la déclaration finale de Québec est, selon lui, un texte
fourre-tout" qui comprend beaucoup de "déclarations de principes" sur les
grands thèmes abordés mais qui ne peut s'engager au-delà de ce qui est
décidé dans les instances internationales "adéquates".

"A quoi sert à l'avenir un organisme mondial de la Francophonie si la
défense de la langue commune est au dernier rang de ses préoccupations? s
interrogeait pour sa part le quotidien québécois Le Devoir.

Pour Dominique Wolton, la Francophonie doit se recentrer sur "ce qu'elle
sait faire: défendre le français c'est défendre toutes les autres langues et
le pluralisme linguistique" dans un monde dominé par l'anglais.

"Si la Francophonie continue à ressembler à une ONU bis, elle y gagnera
peut-être en tapis rouges mais elle y perdra son âme. A faire des grandes
déclarations sur tout, elle y perd sa crédibilité", a-t-il affirmé à l'AFP.

Il critique également "l'absence de vision stratégique de la France en
matière de Francophonie" alors qu'elle finance à 80% ses institutions. Il
milite pour une "Académie de la Francophonie" qui intègre le "français des
banlieues, de l'Outre-mer, des francophones" et pour une "Francophonie des
affaires".

Le Bénin a proposé au sommet la création d'un "visa francophonie" facilitant
la circulation des personnes, une idée défendue dans un rapport publié en
juin qui critiquait une France "repliée sur elle-même".

Le secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf a lui estimé que la
défense du français et de la diversité allait de pair avec "des choix
politiques forts" visant à "l'émergence d'un multilatéralisme plus équilibré
plus solidaire".

Dans la déclaration finale, les membres de la Francophonie s'engagent à
garantir sa pleine reconnaissance sur la scène internationale" notamment par
l'application d'un vademecum sur l'utilisation du français dans les
instances mondiales.

Ils défendent "un pacte linguistique" entre l'OIF et les Etats et
gouvernements qui le souhaitent pour favoriser l'utilisation du français.

La Francophonie compte quelque 200 millions de francophones dans le monde.
Le français, en perte de vitesse, est la neuvième langue parlée dans le
monde derrière le chinois, l'anglais, l'indi, l'espagnol, le russe, l'arabe,
le bengali (ou l'ourdou) et le portugais.

Voilà...
Comme ça au moins, c'est clair...
Dans deux ans, pour le sommet de Madagascar, nous tâcherons d'y penser.
En attendant, nous continuerons à oeuvrer dans notre petit coin afin que la francophonie se porte bien.
Hirondelle, une Russe attachée à notre langue nous a rejoint hier.
Serait-ce le signe que nous y travaillons bien ?

Non, elle n'est pas repartie...
Elle a trouvé qu'ici il faisait toujours bon...
https://www.forum-poetique.net/votre-localisation-f115/bonjour-d-automne-t5119.htm#19514

alors là je suis bluffée ( oups, un anglicisme), j'y aurais jamais mis le sommet de la francophonie dans ton poème!!