Je pense à vous...

C'est très émouvant ce que tu dis à propos de ton institutrice , Nandy.
Je voudrais bien que mes élèves parlent de moi de cette façon . J'epère aussi que j'ai travaillé à les émanciper et non à leur bourrer le crane de tout et de rien.
La relation enseignant/enseigné est de plus en plus dévidée de son sens d'autrefois .les enfants n'apprennent plus un savoir-vivre et un savoir-étre mais gobent un savoir où ils ne se reconnaissent pas et dont il ne feront jamais usage dans leur vie .
Qu'est-ce que tu as retenu de ton institutrice à la "chevelure vermeille" dans sa classe "où la discipline était reine" avec "la règle en main telle une matronne"?
Je pense qu'il y a dans ton poème une part d'indicible qui dit un grand merci à ta maitresse qui t'avait appris à étre ce que tu es maintenant .

Quel bel hommage que tu rends au plus beau métier du monde meme avec un léger zeste d'humour dont tu as le secret et qui n'est pas facile à discerner dans le texte.
Si tu as perdu de vue ta maitresse , à sa place je te dis "merci" pour avoir gardé dans tes souvenirs une belle image combien affectueuse et généreuse .

Je suis revenue il y a quelques années là, où autrefois j'usais mes jupons, de la classe il restaient les murs, et rien de vivant dedans à part le fanthôme de mes souvenirs;.. je suis allée chez ma maitresse, de sa maison il restait l'aspect extérieur, mais à l'intérieur il n'y avait plus aucune ombre de sa présence, j'ai eu la larme à l'oeil,, et les nouveaux propriétaires n'en ont même jamais entendu parler... quand je reviens parfois dans mes racines, je m'attarde devant chez elle, je me dis , on ne sait jamais... mais les ans ont passé, seul le souvenir de cette femme imposante, grande, enfin pas très mais pour moi elle était immence, et elle savait tout sur tout, je voulais grandir vite pour savoir autant qu'elle... je sais qu'elle ne me punissais jamais , mais je ne sais pas la raison, car je devais être un vrai diable aux dires de ma mère.

Je regrette de lui avoir fait des "vilaineries", comme brûler sa règle, je l'ai fait une dixane de fois, elle perdait un temps fou à sa recherche, alors que moi je me taisais, mais elle tapait ma petite soeur avec, je la brulais dans le brasero qui servait à chauffer la classe en hiver, en été je la cachais dehors... pour qu'elle ne tappe plus ma p'tite soeur...

d'aviver encore quelques souvenirs par ton commentaire... :Bisous:

C'est très touchant ce que je lis de votre passé.

Mélancolique et tendre. Bel hommage, bravo.

Bonjour Tigresse,

Le temps colore les souvenirs, cette maitresse là te revient plus douce, ou c'est toi qui t'es assagis, j'ai bien aimé en tout cas.

David