Réflexions

Ce texte a été écrit pour un exercice d'écriture qui consistait tout simplement à placer certains mots dans l'écrit. Le résultat m'a pas mal plu à l'époque :)


Réflexions

La Terre est le tombeau de l'humanité...
Ainsi pensait Lana, humaine de corps mais non d'esprit.
La terre est le tombeau de l'humanité ou plutôt l'humanité est le tombeau de la Terre.
Quelques millions d'années d'existence c'est tellement peu à l'échelle de la galaxie...
Le sablier du temps est passé mais rien n'y a fait : les humains n'ont presque pas évolués. Pour tant d'horreurs et tant de guerres comment pouvons-nous dire que nous sommes une race évoluée et supérieure aux autres ? Nos ancêtres les singes étaient plus intelligents que nous...
Gorilles, chimpanzés, macaques, tous se rient de nous.
Les humains sont une plaie pour eux-mêmes et pour la Vie. Une plaie que l'on ne peut cautériser. Une plaie qui s'agrandit et se pourrit de jour en jour. Une plaie qu'un chirurgien ne pourrait même pas nettoyer.
Une aberration de la nature voilà en quelques mots la façon dont nous pouvons nous décrire.
L'homme à l'image de Dieu ou Dieu à l'image des hommes ? Lana frissonna il valait mieux ne pas imaginer la seconde hypothèse.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Par quelle terrible malédiction l'humain a-t-il pu faire tant de mal à sa propre créatrice ?
Un mystère, une énigme qui ne pourra jamais être résolue.
Nous portons à nos cheveux la tresse de la traitrise, à nos yeux la cécité.
A notre nez l'odeur de la pourriture, A notre bouche le mensonge, à notre cœur le vide, à notre estomac la faim incessante, à notre sexe le vice, à nos jambes les mauvais chemins.
Tout, tout en nous nous conduit à notre perte alors comment faire ? Comment se racheter ?
L'espoir est dans la nature le pardon ultime de celle que nous avons tant souillée. Elle porte désormais des haillons, la vertu enlevée de force et l'espoir diminuant petit à petit dans son regard plein de sagesse.
Il faudra beaucoup de choses pour qu'elle relève la tête pour qu'elle nous aide à nouveau et que l'équilibre revienne que cette crevasse devenue un abime entre nous et les esprits de la forêt redevienne un terrain plat que nous pourrons franchir à nouveau.
Revenir dans le passé : la renaissance, l'antiquité, le moyen-âge la préhistoire... Oui même les dinosaures semblaient moins cruels que nous.
Revenir dans le passé pour tout effacer c'est là le chemin à prendre enfin. Que nos jambes prêtes à faiblir reprennent enfin un bon pas, que nos yeux portent l'espoir, que notre coeur soit empli, que la bouche donne paroles d'or et que notre sexe soit créateur.
Tant de chemin à parcourir pour effacer tant d'absurdités...
Le mieux serait en fait une nouvelle race pour redonner espoir, une espèce mutante aux humains, dénuée de toute perfidie. Mais n'est-ce pas trop rêver ?
Cette nouvelle race se revêtirait de houblon pour l'ivresse délicieuse
Se parfumerait de lilas pour mieux rêver
Et sur ses chaussettes porterait le blé pour fructifier ses pas.
Ainsi rêvait Lana. Elle eut un sourire lointain et tenta d'oublier la misère de la rue et la pestilence des voitures...

Fin

Il y a un fond de vérité dans ton texte. Un fond de vérité qu'il est bon de faire éclater.
Le problème de l'être humain, c'est qu'il est doté d'une chose en plus. Malheureusement, il ne sait pas se servir correctement de cette chose.
Il s'agit de l'intelligence.
Alors je prends la plume pour témoigner de leur souffrance.
Et c'est un peu une manière d'exorciser la mienne.
J'ai l'impression de vivre plus près d'eux et même de vivre en eux.
Peut-être parce que je suis tout simplement des leurs.
Je dépose en épigraphe sur chaque manuscrit de mon vivant, autant de mots d’amour qu’il existe de douleurs en ce bas monde. Tu vois… Je n’ai pas fini d’écrire !...
Je lui dit par exemple :
L'expérience est une lumière que l'homme porte pour éclairer son chemin. Le problème, c'est qu'il la porte dans son dos.
En fait, son expérience éclaire ses bêtises une fois qu'elles sont faites.
Je peux enfin t'envoyer vers ce poème que j'ai composé pendant le tout début de la guerre du golf... Il est malheureusement toujours d'actualité...
ASSEZ DE GUERRE (composé pendant celle du golf)

Mais pour ne pas devenir fou, je fais confiance à la jeunesse !
Il faut bien une planche de salut.
Et là, je t'enverrai vers cet autre poème...
DEBOUT LES JEUNES (C'est votre tour...)