dégoût.

mon ongle marque ma cuisse
un traie fin blanc qui rougie
de l'aine au genoux sa perle
le sang coule lentement
dans la fente je glisse mes pousses
jusqu'à se qu'il touche l'os
j'écarte le tout de part et d'autre
insensiblement j'observe
un bout de muscles, un bout de gras
et le tendon qui s'étire et se rompt
ma cuisse en deux chairs sanglantes
qui suppurent et pourrissent
putréfaction et écœurement
j'en retire mes doigts sales
je les frottes à mes joues
rougissement de haine
la plaie suinte puis se taris
le sang sèche et se détache
plaque de dégoût du renouveau
la plaie béante se referme presque
mais avant, j'y glisse du sel
douleur à vif et crie de rage
j'oublierai pas non jamais
la marque fine redevient blanche.

Là, tu as fait fort, j'espère pour toi que tu n'auras jamais l'idée saugrenue de mettre du sel sur une plaie, ce n'est vraiment pas agréable, tu sais.

rire. je sais se que sa fait le bain de mer sur plaie entre-ouverte. mais j'ai pas encore réusi à m'ouvrir la cuisse avec mes ongles...

Heureusement pour toi ! Et puis , il faudrait que tu aies des ongles très longs et très acérés. Bonne journée !

se que j'aime dans l'écris c'est que tout est possible.
bonne paque !

Tout est possible, oui, et puis c'est bien aussi de ne pas se prendre au sérieux tout en provoquant un peu, je crois que tu y réussis admirablement.

Tu fais toujours preuve d'originalité ,ma chère Lulli.
Je connais un peu ton cachet poètique.Tu fais tout pour garder jalousement le signifié de ton poème et tu nous exposes un signifiant .Puis tu nous sommes de décrypter.Et nous au petit bonheur la chance on essaie de capturer quelques connotations perdues (comme des balles perdues) .Si l'une force notre émotion elle génére en nous tout un branle-bas de combat pour saisir une signifiance toujours évanéscente.
On croirait descendre dans une taverne dantesque.Toi dans un coin tu t'amuses à te "parcelliser" comme on démonte la carcasse d'une voiture qui a fait toutes les routes (ou toutes les guerres).Mais malgré ton corps ulcéré, ton cri de désespoir tu essaies de laver tes blessures à coup d'oubli :tu arrives à voir le bout du tunnel.
Excuse-moi Lulli ,tu as utilisé le verbe supputer dans un sens que je n'ai pas compris.Je crois que le verbe qui convient à ton champ lexical c'est plutot "suppurer" qui se refère au pus.
Voilà j'ai aimé ton poème parce que les mots sont tellement poètisés qu'ils perdent leur sémantisme :ils deviennt simplement beaux.

pour le vocable je me suis planter, merci de me l'avoir fait remarquer, j'ai changer. a l'écris j'avais hésité et puis oublié...

tu sais walido, je change pas d'un site à l'autre, et pour moi, le sens le plus important n'est pas le mien mais le votre... se qui fait échos chez le lecteur. après tu veut savoir quoi ? se qu'il sigifie ou de quoi il est né ? qu'elle fut le déclancheur ou mon choix de mots ?
je ne peu pas répondre à toutes ces questions, certaine sont de l'ordre de l'intime et d'autre de l'ordre de mon "non savoir". rire. un peu légéreter walido ! si au lieu de décortiqué tu laissait en toi les mots faire leur chemin sans les questioners ?

Je suis tout à fait d'accord avec toi pour laisser les mots faire leur chemin .Mais intérpréter (pas décortiquer) est aussi une façon d'écrire (cf R Barthes) de récrire un texte pour en gouter la saveur ce que RB appelle le "plaisir du texte".
En fait ce qui fait la poèticité d'une oeuvre c'est le couple indissociable producteur/récepteur: tous deux sont artistes en ce sens que l'un et l'autre ésthétisent l'objet "texte" mais chacun à sa manière et selon son degré d"infiltrer " le texte pour remonter jusqu'à la moelle qui s'éloigne à chaque fois qu'on s'en approche.C'est l'éternel refus des mots à lacher univoquement leur sémantisme. Et c'est ça le charme de la littérature.
"Madame Bovary restera toujours "vierge" après chaque " viol" :à chaque intérprétation le roman de Flaubert garde jalousement sa signifiance.Il y a meme des interprétations antinomiques. Mais le charme de l'oeuvre demeure et traverse les siècles.Flaubert est toujours vivant et peut-etre il est devant nous et non derrière nous.
J'espère ne pas etre opaque pour les amis du forum.