Textes épars II

En symbolisant l'échange de manière totalement autocentrée, l'argent finalement symbolisa le symbole : le diabole. Lorsqu'une espèce s'échappe de son écosystème, ou que, si ce dernier, pareillement -il n'est jamais que provisoire- s'échappe à lui-même ; alors, les qualités de jadis inéluctablement deviendront les pires des défauts. Si comme ou (inclusif) en dépit de ce que l'a postulé Leibniz : "Natura non saltus facit" : posant son principe de continuité ; obérer ses défauts se réduit à déployer de "nouvelles" qualités.
L'individu en ce qu'il a d'ipséitaire a ce choix tautologiquement unique pour le renouvellement de l'espèce : exprimer - exploiter ses ressources ultimes. Ce que l'on nomme probablement l'épigénétique...Péricliter, survivre, ou (exclusif) vivre : la voie ascensionnelle est la dernière direction lorsque l'espace vital s'étrécit !

[La seule façon de combattre l'odieux est de se résigner à l'accepter ; s'il peut, par sa constitution et le ressenti qui en découle contrarier le cours que l'on voudrait si rectiligne de l'existence, il n'interfère en rien avec la vie en son développement comme processus qui fait fi du temps comme chronologie.]

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La vie est un processus néguentropique, doté de la capacité de se multiplier quantitativement, processus partiellement cloisonné de son environnement afin d'en tamponner les variations et il se maintient en la stase en échangeant avec ce dernier, elle tend aussi à le coloniser. Vue comme biomasse, la vie est essentiellement constituée d'organismes unicellulaires et ne tend pas forcément vers la complexité. L'apparition du système nerveux chez les vers plats, les plathelminthes le montre relativement diffus (cf la théorie de l'orthogone), il se concentre en l'actuel névraxe : encéphale et moelle chez les chordés et généralement tous les vertébrés. La cellule nerveuse a pour avantage par rapport à la messagerie hormonale une vitesse extrêmement rapide de propagation de l'information. L'on peut voir l'apparition de cette dernière comme sérendipité, façon qu'a la nature de faire de l'apodictique en la stochastique, lol... L'accroissement de l'encéphalisation chez les simiens, les préhominidés et le genre homo découle certainement de l'hypertélie, c'est-à-dire de la propension d'un organe disproportionné à être sélectionné par l'évolution de manière préférable ; la roue du paon est l'exemple typique. L'avènement d'un cerveau complexe, multicouche ne se fait pas sans certains heurts, on suppose fortement que la maladie mentale au sens large découle de cette complexification du cerveau reptilien au neocortex, cortex préfrontal, système limbique, etc. La conscience d'être, le cogito se mesure sur les moulages de fossiles de crânes par la localisation du sillon lunaire, le sulcus lunatus, déjà très nette chez h. erectus. Il acquiert définitivement la bipédie par conséquent un centre de gravité dans l'axe du corps économisant ainsi les calories dans ses déplacements, c'est à partir de là que se suppute la raréfaction du pelage, l'émergence du système sudoripare complexe et unique autorisant la course de fond aérobie sans subir le "coup de chaud" qui leur permettaient ancestralement de poursuivre le gibier jusqu'à ce que ce dernier doive stopper net afin de refroidir, ainsi à sa merci. La maîtrise du feu, toujours chez erectus permet de libérer davantage d'énergie de la nourriture améliorant l'accroissement du rendement calorique (un cerveau humain nécessite environ 200g de sucre par jour, ce qui est énorme), autorisant les premières populations africaines à "profuser".

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Le savoir-faire technique imputable à la syzygie de l'intelligence astucieuse et du pouce parfaitement opposable et préhensible a permis la perdurance des premières espèces humaines dans un milieu africain dont on sait par études stratigraphiques que le climat était très rapidement changeant : tantôt très sec : peu de nourriture, tantôt très humide, nourriture sujette à pourrissement. L'acquisition de la taille du silex organisé sous forme d'armes a autorisé la chasse de gros gibier, tel le mammouth. Le stockage de la viande a laissé à l'homme du temps libre -c'est certainement là que le bât blesse, lol-passage de la survie à la vie, puis à l'existence ; probablement l'ombre portée par le feu sur les murs des habitacles a-t-elle incité à la décalquer au moyen du bois charbonné : naissance de l'art comme figement des expressions de la nature, acquisition de connaissance ; les modalités existentielles primitives (un "mode de vie") se seront donc établies sur la vie à strictement parler. La tendance à être nomade liée invariablement à l'épuisement du milieu, accessoirement à la disparition d'espèces privilégiées à la chasse ; cette tendance nomadiste se sera estompée avec la maîtrise tant de la culture agraire que de l'élevage : h. sapiens. L'on a avec ce dernier la congruence d'une conscience d'être maximale, potentialisant le temps de vie, une nourriture pléthorique, une imagination favorisant des systèmes de croyances aussi hétéroclites, peu rationnels que possible dans un environnement en grande partie domestiqué, naissance de l'ennui propre à établir des projets, des rêves, ainsi vint la cité renforçant la sécurité individuelle par uniformisation des comportements, des systèmes de croyance, cultures, etc. Les fourmis ont bien des fourmilières, les abeilles des ruches etc. afin de différencier le proximal du distal, mais ce sont des sociétés vraies : schématiquement le comportement individuel est régi par des signaux phéromonaux ; l'homme produit des phéromones, mais l'organe pouvant interpréter ces signaux, le vomeronasal, est afonctionnel, l'humanité est une pseudo-société. L'existence de neurones miroirs, si caractéristiques des grands singes autorisant la propagation du savoir-faire par imitations, l'uniformisation des mimiques faciales idéant les dispositions des individus les uns vis-à-vis des autres enfermés dans des actes réflexes ébauches tant d'habitudes que d'un langage les unes comme l'autre réflexes automatisés c'est-à-dire involontaires.

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La problématique est donc évidente : en apprivoisant son environnement l'homme modernisé a créé un univers stabilisé qui est aux antipodes de celui qui lui a donné naissance et avec lequel il était en équilibre. Des qualités de complexion dans un milieu donné peuvent devenir d'insupportables défauts si le milieu change. Il faut s'imager cet état de choses comme des créatures affamées mises ensemble dans une cage : elles vont s'entre-dévorer. C'est ainsi que le système législatif vient moraliser les créatures insatiables, tournant en rond, rongeant leur frein et rageant se comparant, se mesurant les unes aux autres, en préférant généralement depuis au moins 500 mille ans (découverte d'artefact dans une fosse mortuaire d'H. heidelbergensis.) cultiver les morts qu'apprécier les vivants qui ne leur apporte rien a priori les lois tentent d'harmoniser l'inharmonisable, viscéralement le contre-nature-humaine. Mais les lois succèdent aux lois...en fonction de la complexification sans borne des modalités de vie, la répartition des tâches cloisonnant le savoir et savoir-faire emprisonnés en notions et techniques, manuels pour le premier, mode d'emploi pour l'autre enfermement de l'individu en ces savoir-faire, ces notions, -popularisées par le faire-savoir-existant alors pour servir l'autre, l'argent alors donné et reçu symbolisant le service rendu ; enfermement des individus par peur atavique de l'autre, écran de télévision ou d'ordinateur comme fenêtre sur un monde ainsi réduit à deux seules dimensions, idéalisé par des penseurs, des créateurs, caricaturé, par des présentateurs, des journalistes : le mythe de la caverne selon Platon, espoir illusoire de trouver sa moitié comme clef du bonheur extatique : mythe de l'androgyne selon Platon...l'âme sœur hugolienne...plus que jamais d'actualité. On pourrait continuer ainsi ad libitum, ad nauseam ; réalisation de la vanité pascalienne.

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Les religions ? Elles unissent les groupes humains sous l’égide d’un ensemble de règles, partant lois en désuperposition. L'on peut, par rapport aux trois grands monolâtrismes, qui sont en définitive des abstractions des paganismes primitifs qu'aux mêmes causes, les mêmes effets ; fuir l'oppression. Ainsi la servitude des hébreux en Egypte aura donné à Moïse l'occasion d'apporter les tables de la loi ; l'occupation romaine en judée samarie aura incité Jésus à réformer le judaïsme afin qu'il succédât peut-être à la mythologie greco-romaine décadente... avec l'échec que l'on sait -et, quant à la notion, vague, de l'amour du prochain, elle se réifie en le monde en la façon que l'on voi t!- enfin, l'hégire, c'est-à-dire la fuite de Mahomet et des siens de la mecque où ils étaient devenus persona non grata pour médine marquand le tournant de la "tournure" du Coran. Les règles poursuivent les règles jusqu'à ce que cela devienne "L"a "R"ègle.
Bref, l'espèce humaine actuelle persiste malgré tout depuis peut-être plus de 100 à 200 mille ans, la vérité perdant au fil du temps un peu plus de sa substance, mais il reste un fait que j'estime malheureux : qu'il ne soit plus guère possible à l'espèce dont nous sommes les membres d'évoluer autrement que par hypertélie : l'accroissement de la taille au fil des générations en étant le reflet comme d'un gigantisme insulaire attribuable aussi à l'absence de tout prédateur. C'est ainsi, il faut l'accepter en ayant foi dans la stochastique-apodictique d'une sérendipité, mais l'évolution ne prend de sens que sous la pression du milieu auquel l'espèce appartient. Je dirai que ce qui est beau en l'humain, c'est l'honnêteté avec laquelle il peut partir en quête à la vérité comme forme de sagesse, comme graal : image du marcheur sans outre allant loin le désert, jusqu'à tomber ; ainsi, le message qui résultera de l'observation des phénomènes sera transduit dans la mémoire de l'expérience par le biais extrasensoriel du ressenti : est-ce authentique, ou bien non ? Ainsi, il faut espérer que chacune, chacun porte en soi une particule de vérité, une étincelle "divine". L'on peut extrapoler de tout cela une conduite, une "déontologie" authentique "vraie" par l'observation, la disquisition des choses, en leur mouvement, qui nous entourent ; mais avant tout se savoir essentiellement en ses apories et tenant à l'esprit que la vie est une interface avec le réel en perpétuelle adaptation au gré du tâtonnement aveugle de modification de l'information génomique dont l'expression est régulée par l'épigénétique cela sans autre objectif que d'être une représentation de la complexité de la chimie du carbone, sans objectif noble et libérateur, sans la moindre raison, c'est l'ainsité première ; si le vrai se passe traditionnellement de mots, il se reconnaît invariablement pour un peu qu'on en ait le désir sincère. L'on peut favoriser l'état, la méditation analytique par rapport à l'exercice de fonction : étymologiquement l'ex-tase. La liberté se mesurant alors à la place que l'on conserve en l'âme pour y faire transiter du vrai, de l'authentique, sans forcément s'efforcer de l'imprimer, s'en rengorger, nourrir ainsi son ego, d'en faire une modalité supplémentaire du mode de vie, une règle couronnant les règles.
Par la pression : l'impression, de l'impression : l'expression : symbiose corps-cerveau. Le vivant émet toujours des signaux, toujours en reçoit : de l'information prémice de toute forme nouvelle. Être pensant, être passant sans état d'âme, remords, regrets, torts, raison, illumination déraisonnable ou obscurantisme subversif ; en un continuum harmonieux avec patience et sans passion. Symbiose avérant l'esprit, stigmate du discernement ; ainsi la boucle est bouclée.

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