La commedia dell'amore

Bonjour à tous, Je suis un "ancien nouveau", inscrit en 2011, mais bien vite disparu dans les limbes impénétrables de ma propre tête. Depuis quelques mois, après 25 années de vie commune, ma moitié a décidé qu'elle serait mieux seule... . Alors, moi et mon demi-cœur battant, on a cherché à savoir. Et nous avons découvert. Alors forcément, ça fait mal d'avoir été mal aimé pendant près d'un quart de siècle. D'autant qu'une vie, on n'en a qu'une et que la mienne est déjà presque à moitié fauchée. Tout doucement, je rassemble les lambeaux de mon existence détruite, et je recolle ce qui a survécu. Je réapprends à vivre. Ce choc a réveillé ma plume, après des décennies de comas. Ca fait mal. Très mal. Alors, je l'ai écrit. Ce n'est pas gentil ce que j'ai écrit. Mais je le pense trop fort pour que cela reste enfermé. Ne vous offusquez pas du dernier vers, il est bien sûr lié à ma seule situation. Aussi, j'espère ne pas trop choquer les yeux innocents. Je vous remercie néanmoins de m'avoir lu.

La commedia dell'amore


Acte un, scène un : Il sent battre son cœur
Car il est amoureux de sa belle sylphide.
Mais déjà l’acte deux annonce les malheurs,
Tromperie mensongère aux allures impavides.
 
La voilà qui se montre enfin cette laideur
Tapie dans un recoin de son âme perfide.
La comédie sans fin d’un bonheur qui se leurre
Ecrit son dernier acte à la mort du Candide.
 
Le réveil est brutal, douloureux, destructeur,
Après ces décennies d’un amour insipide,
Autant d’années de vie commune et sans saveur.
 
Enfin, le dernier vers, le moralisateur
De cette pièce infâme, accablante et sordide :
La femme est duperie ; le Temps, libérateur.


Vendredi 15 octobre 2021.

Bonsoir Alaric,

La souffrance doit pouvoir s'écouler hors de soi et s'exprimer ! 

Ce choix de reprendre la plume est une belle initiative pour laisser parler les mots d'un cœur blessé.

Merci du partage en poésie et de l'explication qui la précède.

Je te souhaite que le temps soit délivrance vers une nouvelle vie.

Merci Vero pour ton message. Depuis l'été dernier, j'oscille entre déprime profonde et colère destructrice. Cela m'épuise. Je voudrais être en paix. Mais rien ne parvient à soulager les blessures que j'ai accumulées sous mon armure en 23 ans. Alors j'écris ma peine, ma douleur, ma colère, ma rage, ma vie qui passe sous mes yeux, spectateur impuissant de ce spectacle de marionnettes où je ne tiens même pas un rôle de figurant. Je te remercie de m'avoir lu. Au moins, un petit bout de ma peine est soulagé de mes épaules meurtris de tant de tristesse. Un jour peut-être, mon visage retrouvera ce trésor perdu que j'appelais un sourire.

L'amour, la vie à deux
Un sempiternel exercice de concession
D'acceptation de l'autre
De partage inéquitable
D'autant même si c'est ton âme soeur
C'est que tu n'as plus le choix
Et le pire c'est que ça va dans les deux sens
Pas mieux l'un que l'autre
Nul n'est à blâmer, sinon les deux
Ô malheur, on en oublie l'effort à fournir
Rien n'est jamais acquis

Isatis

J'aime ta plume poétique Alaric et si elle n'écrit que tes regrets, je sais qu'au milieu des autres tu trouveras la force de te reconstruire.
Je suis allé jusqu'à pleurer à chaudes larmes en écrivant sur ma pauvre Thérèse partie trop tôt.
Maintenant, chaque fois que j'écris, elle est sur mon épaule et sa présence m'aide beaucoup.
Tout peut être supporté par l'humain tant que son cœur est tendu vers l'amour.
Amicalement !