Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
Forum poétique
Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
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Nombre de messages : 60 Age : 63 Localisation : Alsace France Date d'inscription : 17/02/2022
Sujet: Mémoires de John Rambo Ven 18 Fév 2022 - 14:41
Voici un poème que j'ai écrit il y a déjà dix ans et que j'ai adoré écrire, il s'agit d'un pastiche du poème d'Arthur Rimbaud 'Mémoires' mit à la sauce de John Rambo.
Mémoire de John RAMBO (Pastiche du poème d’Arthur Rimbaud Mémoires) I L’eau sale, versé par mes larmes de souffrances, Les assauts incessants des ennemis de mon âme, Le froid, le réchauffement des corps de femmes Qui susurrent comme des pucelles en transe ; L’état de mes hanches ; -Non… mes muscles lâches, Je me meurs dans leurs bras de femmes infidèles ; Cherchant le rideau déchiré du septième ciel Je sombre dans leurs draps couverts de tâches ; II Et cette sueur sur mes yeux mirauds livides, Cette eau qui suinte sur cette étrange couette En voyant ces femmes moulées comme des fillettes Dont le corps d’amour est avide d’argent et cupide. Leur corps plus brûlant qu’une chaudière Leur soif insatiable de plaisirs qui les pousse Toute la nuit à ce que leur robe je trousse Et de leur jardin si doux faire bonne chair. III Puis la femme s’enfuit au cœur de la nuit, Laissant cette neige sur les draps d’aquarelle Et moi, seul, pensant sans cesse à elle Et à sa fleur si jolie que j’ai cueillie. Il ne me reste que des marques rouges comme Une cicatrice qui ne me laisse aucun doute Sur cette folle nuit ou fut longue la route Qui me mena à la victoire de l’homme. IV Je rejoignis la forêt quand le ciel devint azur, Quand la lune s’en fut derrière le petit bois Retrouvant ces villageois sans cesse aux abois Armés jusqu’aux dents par des âmes obscures. Qu’il pleut à présent sur l’étendard, la haine Des peuples d’en haut que l’ennemi méprise, Dont la source limitée de leur matière grise Se révolte et que la victoire enfin vienne. V Je joue à la guerre sans me laisser prendre Parmi les canaux éclairés par la lune Ecoutant les pleurs des jaunes qui m’importunent Là, ou après mon passage ne reste que cendres. Ah ! Ça sent bon la poudre, le sang et la boue Ceux que je rosse et qui vont par milliers tomber Dans les canaux désaffectés de leur fatale destiné Au fond de moi, j’y ai pris plaisir de vous l’avoue.
Voici l'originale d'Arthur Rimbaud
[size=31]Mémoire[/size]
Arthur Rimbaud
I L’eau claire ; comme le sel des larmes d’enfance, l’assaut au soleil des blancheurs des corps de femmes ; la soie, en foule et de lys pur, des oriflammes sous les murs dont quelque pucelle eut la défense ; l’ébat des anges ; — Non… le courant d’or en marche, meut ses bras, noirs, et lourds, et frais surtout, d’herbe. Elle sombre, avant le Ciel bleu pour ciel-de-lit, appelle pour rideaux l’ombre de la colline et de l’arche. II Eh ! l’humide carreau tend ses bouillons limpides ! L’eau meuble d’or pâle et sans fond les couches prêtes. Les robes vertes et déteintes des fillettes font les saules, d’où sautent les oiseaux sans brides. Plus pure qu’un louis, jaune et chaude paupière, le souci d’eau — ta foi conjugale, ô l’Épouse ! — au midi prompt, de son terne miroir, jalouse au ciel gris de chaleur la Sphère rose et chère. III Madame se tient trop debout dans la prairie prochaine où neigent les fils du travail ; l’ombrelle aux doigts ; foulant l’ombelle ; trop fière pour elle des enfants lisant dans la verdure fleurie leur livre de maroquin rouge ! Hélas, Lui, comme mille anges blancs qui se séparent sur la route, s’éloigne par-delà la montagne ! Elle, toute froide, et noire, court ! après le départ de l’homme ! IV Regret des bras épais et jeunes d’herbe pure ! Or des lunes d’avril au cœur du saint lit ! Joie des chantiers riverains à l’abandon, en proie aux soirs d’août qui faisaient germer ces pourritures ! Qu’elle pleure à présent sous les remparts ! l’haleine des peupliers d’en haut est pour la seule brise. Puis, c’est la nappe, sans reflets, sans source, grise : un vieux, dragueur, dans sa barque immobile, peine. V Jouet de cet oeil d’eau morne, je n’y puis prendre, ô canot immobile ! oh ! bras trop courts ! ni l’une ni l’autre fleur : ni la jaune qui m’importune, là ; ni la bleue, amie à l’eau couleur de cendre. Ah ! la poudre des saules qu’une aile secoue ! Les roses des roseaux dès longtemps dévorées ! Mon canot, toujours fixe ; et sa chaîne tirée au fond de cet œil d’eau sans bords, — à quelle boue ? Arthur Rimbaud, Derniers vers
sandipoete, Silverfox199, Surfeur (Bernard.G) et Eric 94 aiment ce message
Surfeur (Bernard.G) Grimoirien
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Sujet: Re: Mémoires de John Rambo Ven 25 Fév 2022 - 5:43
Bonjour Chris,
Pour ma part, j'ai lu un poème, une histoire qui n'appartient qu'à son auteur
Nombre de messages : 9989 Age : 72 Localisation : Bousies (Nord) Date d'inscription : 05/04/2005
Sujet: Re: Mémoires de John Rambo Dim 27 Fév 2022 - 9:54
À parler de façon sèchement rhétorique, Mémoire est une longue et ingénieuse métaphore filée. Le texte décrit, sur le mode de la personnification, les aspects successifs d'une rivière, du matin au soir. Les métamorphoses de l'eau selon les variations de la lumière, l'arrivée du soleil puis son départ, fournissent au poète un vocabulaire symbolique pour raconter l'union et la séparation d'un couple. Bien sûr qu'on ne retrouve pas cet état d'esprit dans ton poème mais le travail réalisé est appréciable.