Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
Forum poétique
Si toi aussi, tu entends souvent ton cœur parler à ta plume, viens déposer tes escarpins dans l'empreinte de nos pas.
Tu pourras alors alimenter cette rivière afin qu'elle devienne un fleuve prolifique de douceurs où tous, nous venons à notre tour, pour y tremper notre plume féconde.
Et cet affluent de pensées innombrables finit sa course magnifique dans un océan de lumières.
J'aime cet idée de partage.
Elle devrait régir le monde sans aucune faille.
Pour que nous regardions tous dans la même direction.
C'est pour cette raison que nous aimons tant la poésie... Et les poètes !...
Gérard SANDIFORT alias Sandipoete
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UN ENDROIT QUI RESPIRE LE BIEN ÉCRIRE ET L'AMITIÉ
Vous souhaitez faire plaisir à votre ami(e) ou à un(e) proche Avec des mots bien choisis mais vous ne savez pas comment l'exprimer ? Demandez-nous de vous écrire un poème !... Réponse assurée. Nous vous donnerons en réponse l'endroit où vous pourrez Lire, copier et même donner votre avis sur le texte que vous aurez préféré Mais d'abord...
A la lecture de l'entrefilet, l'angoisse Serra ses doigts de glace et prenant ses quartiers Dans les méandres de l'esprit se fit tenace, M'entraînant dans la peur sur un sombre sentier ; De nombreux sahraouis quittaient leur résidence, Délaissaient Tarfaya poussés par un danger Qui pouvait, je le sais, changer leur existence ; Inquiet, je posais « Le journal de Tanger ». Ils avaient préféré aux folles visions, Aux longs gémissements, les routes de l'exode ; Un nouvel univers aux sombres déraisons Se profilait avec son terrifiant code,
Les visages traqués, vers la voûte des cieux Se tournaient implorants pour raconter l'horrible Au monde bienveillant de tous les Anciens Dieux, Tentaient par le regard d'exprimer l'indicible ; Un sentiment laissant le cœur endolori S'invitait face à ces tristes photographies, L'article reprenait une sorte de cri, De grottes près de l'eau couvertes de graphies... Tous décrivaient un air, un hurlement étrange Où l'on psalmodiait« riley » et «cthulhu» Mais aussi d'autres mots chuchotés en louange, Chaos mystérieux de tout langage exclu,
Le froid me parcourut ; je stoppais ma lecture, Du regard je cherchais un livre de chevet, Ouvrage curieux emmêlant l'aventure Rêves et cauchemars, adorants dépravés... Sur mon pauvre parcours, sur mon chemin d'épines, Poussé par un destin noir vers mon Rubicon, Je le franchis un jour de maussades bruines Et pour mon grand malheur, « Le Nécronomicon » Acquis au fond d'un souk distilla sa folie Dans mes nuits sans sommeil car les événements Décrits par Lovecraft bousculèrent ma vie Aussi soudainement qu'inexplicablement,
Bien des songes maudits s'invitèrent sans cesse, « Le Nécronomicon », fruit d'un arabe fou Distillait son poison tel le cobra qui blesse, « Mes étoiles au ciel » sans aucun « doux frou-frou » Clignotaient faiblement et seule Bételgeuse D'Orion en éthers mauves teintés de sang Paraissait me lancer une étincelle affreuse, Je l'observais pris dans un étau malfaisant ; Ce manuscrit que me proposa un berbère Au sourire cruel se trouvait attesté Dans sa véracité par toutes ces prières Que je connaissais trop pour leur étrangeté,
Les témoins du grand sud marocain dans leur fuite, Ceux qui laissaient l'horreur en livrant aux journaux Ces lourds halètements, ces plaintes insolites, Savaient qu'une Entité dort tout au fond des eaux, Ils décrivaient aussi la falaise rongée Par l'incessant ressac où de nombreux tunnels Protégeaient un ballet de masses dévoyées Et verts reptiliens priant sur leurs autels Auxquels un grondement faisait parfois réponse, Et ce peuple aquatique en transe d'invoquer Le retour de Celui qui jamais ne renonce, Rêve et son heure attend dans son antre embusqué ;
Je ne saurai jamais comment la litanie « Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn » imprégna Ce Abdul al-Hazred. Quelle cosmogonie Revendiquait ses droits ? Bien avant qui régna ? Voilà traduction de cette folle phrase : « Dans R'lyeh, le défunt Cthulhu séjourne en rêvant », Un Kraken monstrueux dans son logis de vase Inspire les humains en créant des servants, Oh grimoire maudit ! Oh maudite écriture ! Pour repousser le sort, que ne t'ai-je brûlé ! Car j'entends quelquefois cet ignoble murmure Qui glace et envahit puis l'esprit ébranlé...
….S'agenouille ou s'enfuit ; les habitants des sables Au cœur pur ont choisi l'exil vers Agadir, Et moi, pauvre pantin, pris par l'impitoyable Charme des Grands Anciens je me sens dépérir, Je griffonne ces vers avant que la démence Plante son noir drapeau sur mon front tourmenté, L'abominable appel sans aucune décence, Tel l'ouragan vainqueur ayant tout dévasté, Impose furieux ses froides certitudes, Aucune cathédrale église ou zawiya Ne pourra m'accorder quelque mansuétude, N'ouvrira son portail...Je pars pour Tarfaya.