Mouvement

Autour de moi, le mouvement.
Avec lui l'invitation, parfois la contrainte, mais toujours l'attraction.
Sans résister, j'ai le sentiment d'être insensible à ses charmes.
Je le regarde et j'attends. Sans vouloir l'accélérer ou le freiner.
Il me semble familier, autant qu'imprévisible.
Comme si j'avais apprivoisé le plus instable des compagnons,
Et le bien et le mal étaient un miracle constant.

Ainsi je me laissais le choix d'aimer la routine et la surprise.
Aurais-je aimé l'imprévu que j'avais oublié l'avoir créé.
Par la plus belle incohérence, j'avais mieux connu les journées uniques.
Exceptionnelles, celles ci étaient l'implosion de la sensation ambiante.
Comme si la plus volatile des énergies s'était condensée subitement.
Et les anges avaient pleuré la brume

Voyais-je les données des guerres d'hier,
Que je pensais les théories des guerres de demain.
Aussi aurais-je aimé la paix et l'intensité,
Mais n'aurais point interféré dans ce système fragile.
Et la maladresse des mes doigts avait apprit à rester loin des bacs à sables.

Un prétendu séducteur interrogeait l'être et le pas-être
Aurait-il aimé l'utile ou le beau, celui ci s'était fait avoir.
Le maline subtilité se trouvait ailleurs, et son esquisse ne serait jamais visage.
 j'aurais marié tout ce que le mensonge avait décousu.
Celui qui avait affirmé la question qui se répond garderait sa langue dans sa poche.
Et le mouvement serait perpétuel.

Le mouvement se ferait-il concentrique ou centrifuge,
Aimerait-il le grand ou les petits,
Parlerait il croissance ou décroissance ?
La question n'aboutira pas.
Et aucune de ses réponses ne saurait me faire vivre.

Loin de la question, mon cœur voulait,
Je dirais oui, aux infinies questions, pour gagner du temps.
Je dirais oui à ce qui s'en va, je dirais oui à ce qui s'en vient.
Je dirais non à ce qui refuse de venir, à ce qui refuse de partir.
Je forcerais les contre-courants et je cèderais à la moindre pluie.
Et rien du mouvement ne m'empêchera de le suivre.