Ballotée dans le tram

Ballotée dans le tram
par ses monotones vibrations mechaniques
Doucement je m’éveille

Un autre jour s’entame
Je lève soudain comme prise de panique
Les yeux, et m’émerveille

Je vis le ciel fendu
A travers l’uniforme masse matinale
Je restais, là, suspendue

Devant moi étendues
Les vives couleurs de ce tableau bienheureux
encore jamais vu

De cette plaie spatiale
S’écoulait un sang céleste le long du bleu
pastel. Vraiment spécial.

A travers ces sillons
vermeils, je m’élance navigue et divague
Disparais d’un plongeon

*Silence*

Déjà, l’alarme stridente d’arrêt m’arrache
À ma rêverie picturale

Retombée dans les sombres brouhaha terrestres
Voilà qu’à nouveau je râle