L'encre des ruisseaux

Mon cœur devient amer à voir où va le monde.
À Satan qui se venge et vomit ses entrailles
Ou, pour jeter sa fange, en mer ouvre une faille.
- "Fout la paix à ma terre à demi moribonde !"

Mon cœur devient chagrin à regarder l'humain.
Au Seigneur qui se sert ignorant l'indigent
Ou, fait naître un désert au nom de son argent
- "Laisse à ceux qui ont faim ils n'ont plus de demain !"

Mon cœur comme une offrande au regard du poète
Veut bien y croire encore, la nature est trop belle.
Elle nous tend sa flore et nous lance un appel
Écoutez sa demande, aimez notre planète

Mon cœur pense à l'enfant qui aujourd'hui va naître
À la mère éblouie par la chair de sa chair
Qui prend son tout petit au premier souffle d'air
Est-ce donc un néant qu'il lui faudra connaître ?

Raymonde Verney a écrit:

Vivre c'est pour demain et de demain se taire
En l'encre des ruisseaux polués, sans rivage
Où les poissons n'ont plus aucun lieu sur la Terre
Comme chacun de Nous n'a plus aucun visage!



très juste l'homme détruit sa planète et ne s'en soucie guère
bises

Merci Chère Raymonde, pour ton commentaire partageant mon texte!

"Chacun de Nous n'est rien que, de lui, son objet
Et son compte à rebours!"


Très beau plaidoyer et puissante conclusion !
Bravo !
Bravo également à Gérard pour cette magnifique réponse tout aussi belle dans sa forme comme dans son fond !
Amitiés

Oiseau lyre