Brûlée

Le reflet de tes sourires,
Je me prends à l'admirer
Ce n'est que pour me mentir
Mais ce petit jeu me plaît
Tu lances du bout des doigts
Une pluie d'étoiles filantes
Et tous les morceaux de moi
Se consument dans l'attente
Qu'elles viennent s'écraser
Contre mon cœur éboulis
Je n'ai plus rien à rêver
Si tu désertes mes nuits

J'essaie, encore innocente
De ne pas mourir ici
Sous tes regards qui me hantent
Et ta chaleur qui m'oublie
Je m'imprègne de ton rythme
Me déhanchant sous tes yeux
Tu résous les algorithmes
Du désir entre nous deux
Ne vois-tu pas la paleur
De mes pupilles accrochées
A ces miettes de bonheur
Cadavres inanimés...

Il est inutile de souligner les "e" que nous devons scander
Il est en effet préférable de mieux choisir tes vocables dans tes vers :
Exemple :
Une pluie d'étoiles filantes (donne un pied de trop avec le "e" d'étoiles qui doit être scandé)
Des pluies d'étoiles filantes (et le compte y est)
Autre chose :
Essaie de respecter l'alternance des rimes féminines/masculines

Merci de vos conseils !
Y a t-il tout de même quelque chose de positif à en dire ?

Je n'avais pas le temps d'analyser le fond hier.
Ton poème retrace bien l'expression de l'amoureuse et c'est un bien fait de pouvoir lire des sentiments agréablement exposés.
J'aime ta main poétique.
Amicalement

en vous lisant j'ai tout de suite pensé à: Marivaux "Les jeux de l'amour et du hasard"


et puis les heptasyllabes, ce n'est pas si courant!!!

Je n'en ai aucunement pris ombrage mais je désirais simplement savoir :) Lorsque vous parlez d'alternance entre les rimes, devrais-je faire une rime féminine sur deux et de même pour les masculines? Est-ce vraiment essentiel de respecter les règles classiques de la poésie ?

Monsieur Girad erci

Monsieur Girard, merci infiniment de votre commentaire, j'ai jeté un œil à la description de la pièce de Marivaux et en effet cela correspond totalement à mon texte :)
Bonne soirée.
PS : (Toutes mes excuses pour le précédent message, c'est une fausse manipulation.)

M. Orgon décide de marier sa fille Silvia à Dorante. 
Comme il est libéral, il veut son consentement. 
On n'est pas chez Molière où les pères tyrannisent les enfants et font obstacle à l'amour. 
Chez Marivaux, le cœur est le seul obstacle, les personnages doivent s'avouer à eux-mêmes qu'ils aiment. 
Silvia décide d'un stratagème avant la venue de son promis : 
elle échange son rôle avec sa femme de chambre, Lisette. 
Sous ce masque, elle aura ainsi tout le loisir d'observer sans être vue l'homme qu'elle doit épouser. 
Il se trouve que Dorante a eu la même idée de son côté. 
Il endosse le costume de son valet Arlequin qui, lui, jubile dans le bel habit de marquis.