Abandonné

Au numéro 33
De ma rue d'enfance
Je suis retourné
Comme un être en errance
La grille rouillée
Recueillait
Mille plantes en souffrance
Et l'allée du jardin
Allait dans les ronces
Et le thym
La demeure toute délabrée
Les volets fermés
Et un freux qui trônait
Sur la cheminée
Puis ce sentier
Qui menait à un petit verger
Les pommiers de mon père
Envahis par le lierre
Cette terrible pensée
Après le passage des vies

Que reste-t-il mon ami
Après les rires
Après l'espoir
Après les filles
Que reste-t-il mon ami
À part les pas mouillés
Qui s'éloignent
Sur le trottoir .

Christian Pellen.

C'est triste de voir les murs de son enfance ou de ses joies en ruines.
Mais ces murs là  ne sont pas leur seule demeure.

Les vestiges du passé
Sont les souvenirs usés
Qui nous parlent de notre âge
Avant d'être des mirages
Lors s'aventurer sur eux
En passager glorieux
Nourrit bien plus que nos rêves
Puisqu'ils sont en notre sève.

Belle promenade aux souvenirs de ton enfance.

hors saison

ton poème, même si ce n'est pas tout à fait le même thème, m'a fait penser à cette chanson de Francis Cabrel.
Avec en plus une magnifique violoniste :)