Avant

Avant tu disais « nous ».
Il y avait le soleil.
Maintenant tu dis « je »
Et plus rien n'est pareil.

Avant on était fous !
Et le verbe était haut.
Mais par quel prodige
Se voyait-on si beaux ?

Du fond de mes rancœurs
Se trainent, odieux poisons,
Des larmes et des douleurs
Que je cache... à quoi bon ?

Je cherche ton amour
Mais je ne vois qu'un mur,
Des remparts et des tours
Sans la moindre fissure.

C'est le temps des morsures.
C'est le temps de la mort.
Oui... Le temps des morts sûres
Tu n'aimes plus, tu mords...

Et je crie ma détresse,
Ma solitude aussi.
La nuit est ma maîtresse
Mais elle est froide, aussi...

Le silence est un cri
La pendule est bruyante.
Car l'envie s'est enfuie
Et vient la mort... lente.

Avant tu disais « nous ».

Maintenant tu ne dis
Plus rien...
Et tombe mon sommeil.
En vain...

Avant tu disais « nous ».

Aujourd'hui c'est la nuit,
La fin...
La mort dans ce sommeil
Enfin.

Bertrand GILLE

Aïe!...
Ca, ça fait mal...

loràn a écrit:

Aïe!...
Ca, ça fait mal...

Oui, mais c'est très beau.

Qu'est ce qui est "très beau" Fine Bruine?

loràn a écrit:

Qu'est ce qui est "très beau" Fine Bruine?

Ben le poème ....

C'est vrai,

Les cris du cœur sont comme ceux de l'âme...
S'ils restent enfermés en nous, ils sont terribles.
Le fond de ton poème exprime très bien cela.

Merci à vous pour vos retours :)

J'ai pris du plaisir à vous lire...Merci pour le partage !
Amitiés
Roger