Sagesse du mage

En serrant cette main, tu fais pair ton contraire,
En toi l’or mais au loin, rien que de l’inutile,
Annule ton ego force-toi à t’abstraire
De tant, sois vigilant ! Abjure le futile.

Cesse de désirer, aie grand cas du devoir ;
Accepte tout labeur, pour alourdir ta tâche,
Endosse le falloir, comme fin le douloir :
Saisis-toi de son bois et fais jouer ta hache !

Ne vis jamais pour l’autre, ce serait ton malheur ;
En quelqu’un ton reflet ? Mais quelle idée infâme !
Il n'y a nulle part le miroir de ton âme.

Pas de déflexion, suis ta voie : un bonheur !
Tiens cela pour escient, tout bonnement le sache :
N’es-tu ce Gilgamesh que son étoile cache ?