Mon coeur n'a plus vingt ans

Le temps pour panser la blessure
De mon cœur qui n'a plus vingt ans,
Avait brodé cette suture
Qu'a craqué le premier printemps.

J'ai recousu les déchirures,
Mais de retour le petit vent
A labouré les écorchures
En faisant fi de mon auvent.

J'ai bardé ce cœur d'une armure,
Il a bien ri ce chenapan,
Pour m'affirmer que la nature
A fait de lui un sacripant.

Je l'ai lancé dans l'écriture,
Il s'en est trouvé si fervent,
Qu'en écrivant son aventure,
Ses maux deviennent émouvants.

Ma chère Jeannie,

je veux avant tout souligner
Tes beaux Octosyllabes....

Live:

Le premier printemps te regarde
Avec une infinie douceur...
Que Dieu, que Dieu, que Dieu te garde
Toi, mon étoile et Grande soeur!

Que veux-tu pour sourire encor
Un parfum? Le doux d'un accord
Ou bien l'étrange retenue
Qu'inventent les cieux de leurs nues?

Que puis-je ainsi te raconter?
L'immense de La Liberté?
Ou cet endroit dont les matins
Sont comme la nuit qui s'éteint?

Qu'est-il en Toi, Ma chère Amie,
Qu'est-il où je ne t'ai promis
Un regard, un baiser, l'étrange
Où te regardent bien des anges?

Je veux, je veux dit Ma Jeannie:
"Etre plus qu'une symphonie
De ces beautés pourvues d'amour,
Je veux être, cela, toujours!"

Alain Girard

Bonjour,

Vos mots aussi sont émouvant. De mon cœur en friche et de ma solitude ne sort qu'un cris de détresse.

Amicalement

ton coeur garde  encore sa jeunesse et respire a travers tes mots!  

Bonsoir Jeannie,

Très beau et émouvant poème Jeannie. Le coeur n'a pas d'âge pour aimer !
Notre cher Poète, te réponds merveilleusement bien ....

Bisous
Chantal

Bonjour chère Jeannie,
J’ai lu et apprécié ton sensible, doux et souffrant poème et je me permets de placer ici un vieux texte qui, je trouve, répond bien au tien parce que, je trouve aussi, le tien répond parfaitement au mien…
 
Le cœur de mes vingt ans
 
Je n’ai plus pour aimer le cœur de mes vingt ans ;
Il a beaucoup souffert du chagrin des printemps
Qui pénétrait ma chair et remplissait mon âme,
Qui noyait mes espoirs et tiédissait ma flamme.
 
Je n’ai plus pour aimer le désir tremblotant
Qui m’étreignait le corps de son souffle haletant,
L’hivernale saison a transpercé sa lame
Dans la froideur du soir qui trop tôt me réclame.
 
Je n’ai plus pour aimer la chaleur de l’été,
Ni la mer en furie et sa grande beauté,
Mes rivages n'ont plus le goût de la tendresse
Que les mois de l'été m’offraient dans ma jeunesse.
 
Je n’ai point vu venir, de loin, l’obscurité
Déposer sur l’automne et sa maturité,
Au moment où le jour glisse vers la vieillesse,
Une ombre enveloppant mon regard de tristesse…
Lucille