Par la fenêtre

Par la fenêtre.

Quand la mort en mon cœur me rappelle à la vie,
Que je voudrais pleurer des larmes, de sang, bleues,
Qu'à peine décousus mes rêves sans envie
Vieillissent bien encor comme en ce jour il pleut
Sur la fenêtre close où j'invente ton nom
Avec un pas de plus comme un pas évincé
Par la fenêtre il est – pour un oui pour un non -
Tout ce que l'on connut à jamais effacé !

Depuis la pauvre nuit dont le parfum m'enrobe
A n'être plus jamais que l'ombre d'un détour
Par la fenêtre il est ce moment où ta robe
A tes pieds glisse et tombe... Oh que j'aime l'amour !
Et cet instant sans vie, cet instant dans tes yeux
Brûlé de mille mots que l'on ne se dit pas
Quand la mort, en nos cœurs, d'un geste silencieux
Évoque, de nos plaies, le moment du trépas !


Alain Girard

Le 30 04 2015

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